« Canal+ » fête ses 40 ans : Depardieu, Denisot... À quoi ressemblaient les premières minutes d’antenne

TÉLÉVISION - Rien ne prédisait une telle réussite. Canal+, la première chaîne payante de France, fête ce lundi 4 novembre ses 40 ans. Pour cet anniversaire, le groupe a révélé des archives des premières minutes d’antenne du dimanche 4 novembre 1984.

« Il est 8 heures, le 4 novembre, ouverture de Canal+ » : c’est la voix d’André Rousselet, fondateur de Canal+ et ancien directeur de cabinet de François Mitterrand, qui a donné naissance à la chaîne.

Michel Denisot, déjà dans le costume d’animateur

Comme vous pouvez le voir dans la séquence ci-dessous, André Rousselet poursuit d’une voix grave et teintée par l’émotion : « Le président de Canal+, au nom de toute l’équipe, souhaite la bienvenue à ceux qui sont devant leur poste de télévision et les accueille en leur demandant d’être présents dans les minutes qui viennent ».

Pour la première émission en clair, appelée Le 7/9, Michel Denisot porte déjà le costume du présentateur. Assis sur l’accoudoir d’un canapé bleu, celui qui deviendra la figure la plus centrale de la chaîne, est déjà très à l’aise, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.

À gauche du célèbre animateur, l’acteur Gérard Depardieu, accusé par plusieurs femmes d’agressions sexuelles, est le premier invité. Celui qui est aussi « parrain » de Canal+ est un ami de longue date de Denisot, les deux ayant grandi ensemble à Châteauroux.

L’As des as, le premier film diffusé

Interrogé sur la naissance du canal 4 et de la concurrence avec le septième art, Depardieu estime que Canal+ et « le cinéma, ça fait partie de la même famille ». Le premier film diffusé dans l’après-midi du 4 novembre 1984 sera L’As des as avec Jean-Paul Belmondo.

Au cours de cette première journée d’antenne, des stars défileront sur le plateau de Canal+. Parmi elles, « Johnny Hallyday, Dalida, Gloria Gaynor ou encore Catherine Deneuve », rapporte Le Parisien. Et Jack Lang, le ministre de la Culture et de la Communication sous Mitterand, fera, lui aussi, son apparition.

Malgré la bonne humeur affichée de ses créateurs, l’arrivée de Canal+ n’a pas tout de suite été une success story. Côté téléspectateurs, l’abonnement coûte 120 francs par mois (soit près de 40 euros à l’époque si on tient compte de l’inflation), une somme qui a d’abord rebuté. Surnommée « la télé de Mitterrand », les médias prédisaient, eux, une vie courte à cette chaîne concurrente aux trois chaînes publiques de l’époque (TF1, Antenne 2 et France Régions 3). Quarante ans plus tard, l’avenir leur a donné tort.

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