Canada: l’opposition veut une enquête sur la possible ingérence de la Chine lors d'élections
Après avoir banni Tik-Tok des téléphones des fonctionnaires canadiens, puis des élus, le Canada s’inquiète d’une possible ingérence de la Chine dans ses élections. Des médias avaient révélé que des députés auraient perdu les élections en raison des manœuvres de Pékin sur la diaspora chinoise, une population de 1,7 million de personnes parmi les 38 millions de Canadiens. Des parlementaires demandent une enquête approfondie sur une influence plus directe sur les dernières élections du pays, en octobre 2021.
De notre correspondante à Québec,
Plusieurs médias canadiens révèlent des informations troublantes. Un ex-député battu aux élections, lui-même d’origine chinoise raconte, par exemple, qu’il a eu la surprise de voir d’anciens partisans lui tourner le dos lors du dernier scrutin. Ces électeurs, nés en Chine, croyaient dur comme fer que le candidat voulait interdire l’université aux étudiants chinois. Une information qui provenait du réseau social WeChat.
Dans d’autres cas, des entreprises ont demandé à leurs employés de s’engager comme bénévoles dans certains bureaux de campagne électorale.
Plus inquiétant encore : des documents secrets des services de renseignement canadien, auxquels le quotidien le Globe and Mail a eu accès, révèlent que des diplomates chinois au Canada se seraient félicités d’avoir influencé le vote.