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Canada : l’intégration par le hockey

Au Canada, où il s’agit du sport national, rien de plus banal que de voir des garçons jouer au hockey. Là où l’histoire devient plus intéressante, c’est quand on se penche sur le parcours de la famille Al-Masri qui a fui la guerre en Syrie l’an passé pour s’installer à Ottawa. Les trois fils – Ahmad (9 ans), Mohammed (10 ans) et Hamada (13 ans) – ont alors délaissé le ballon rond pour le palet et ont rapidement fait des progrès spectaculaires. Mohammed Al-Masri : “Karina, qui m’entraîne, m’a dit de ne pas abandonner alors qu’au début, j’avais du mal. J’ai continué à m’exercer pour patiner en arrière, et maintenant, je sais comment faire. Et en plus, je réussis à marquer beaucoup de buts. J’ai fini par très bien patiner.” L’apprentissage d’un nouveau sport, mais aussi l’apprentissage d’une nouvelle langue. Les trois garçons, qui ne parlaient pas un mot d’anglais en arrivant au Canada, n’avaient pas le choix pour pouvoir communiquer avec leurs coéquipiers. Outre la barrière de la langue, ils ont dû surmonter quelques a priori. Hamada Al-Masri : “Il y a un garçon dans mon équipe qui m’a demandé si les règles étaient les mêmes en Syrie. Je lui ai dit qu’il n’y avait pas toutes les règles qu’il y a ici. Au Canada, quand vous faites du vélo, vous devez porter un casque, mais pas en Syrie.” La passion des trois fils a déteint sur toute la famille qui regarde désormais les matches de hockey à la télévision. Les Al-Masri font partie des 25.000 réfugiés syriens accueillis au Canada depuis fin 2015 avec la bienveillance du gouvernement de Justin Trudeau.