Canada : interrogations après l’autorisation donnée à des entreprises de vendre de la cocaïne

© Jennifer Gauthier / Reuters

Depuis le 31 janvier, la Colombie-Britannique autorise les usagers de drogue à transporter sur eux de faibles quantités de substances illicites, comme de la cocaïne et de l’héroïne, dans le but de faire face à l’explosion de surdoses. Cette ouverture partielle suscite l’intérêt d’entreprises productrices.

Sans tambour ni trompettes, Adastra, un producteur légal de cannabis en Colombie-Britannique, a annoncé il y a deux semaines qu’il allait importer des feuilles de coca pour produire 250 grammes de cocaïne. L’entreprise disposerait des autorisations nécessaires pour distribuer ensuite cette drogue, rapporte notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas.

À la demande de l’opposition, le gouvernement de l’État de Colombie-Britannique fait part de son étonnement face à cette nouvelle, car cette province n’a jamais permis la vente ouverte de ce type de substance. Les usagers, eux, peuvent par contre en transporter une faible quantité. Cela dans le but d’éviter d’être ciblés par la police et avoir accès à de l’aide en cas de surdose dans une province qui fait face à une crise de santé publique majeure : 10 000 personnes sont mortes depuis cinq ans en consommant de la drogue, soit environ six décès par jour.

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