Canada : déçus, les jeunes immigrants sont nombreux à vouloir quitter le pays
Les résultats d’une enquête du sondeur montréalais Léger menée fin février auprès de plus de 3 600 adultes canadiens, dont 1 500 jeunes immigrants, sont préoccupants : “30 % des Néo-Canadiens âgés de 18 à 34 ans et 23 % des Néo-Canadiens titulaires d’un diplôme universitaire disent qu’ils sont susceptibles de déménager dans un autre pays au cours des deux prochaines années.”
En cause, le coût de la vie et les salaires
72 % des nouveaux immigrants interrogés se sont dits d’accord avec l’affirmation selon laquelle les Canadiens ne comprennent pas les problèmes auxquels sont confrontés les immigrants. “L’un des défis pour les immigrants soulevés dans l’enquête est le coût de la vie au Canada”, relève la chaîne CTV News.
Selon Statistique Canada, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 6,7 % de mars 2021 à mars 2022 – soit la hausse la plus marquée depuis 1991. Les prix de l’essence ont grimpé de 11,8 % de février à mars derniers et la facture d’épicerie a bondi en mars de 8,7 % par rapport à la même période de 2021.
Autre sujet d’inquiétude soulevé par les jeunes immigrants : les salaires. “Seulement 29 % des immigrants titulaires d’un diplôme universitaire conviennent qu’ils reçoivent un salaire équitable en fonction de leur expérience de travail”, résume CTV News. Selon le quotidien conservateur National Post,
“l’un des nombreux défis auxquels les immigrants sont confrontés est que les titres de compétences obtenus à l’étranger ne sont pas automatiquement reconnus au Canada. Le processus pour les faire certifier pour satisfaire les normes canadiennes peut prendre des mois, voire des années.”
“Un sentiment de malaise et d’inconfort”
Le manque de confiance envers le gouvernement libéral et son leadership actuel constitue l’autre raison majeure pour laquelle les nouveaux immigrants songeraient à quitter le pays. 43 % des répondants en font leur premier critère pour indiquer qu’ils ne recommanderaient pas à d’autres d’immigrer au Canada. “Cela devrait déclencher la sonnette d’alarme partout à Ottawa”, affirme le président de l’Institut pour la citoyenneté canadienne, Daniel Bernhard.
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