Yahoo Actualités Le Canada, 51e État des États-Unis? La "blague" de Donald Trump fait réagir ses voisins
Donald Trump a suggéré que le Canada devienne le 51e État américain lors d'un dîner avec le Premier ministre Justin Trudeau. Une "blague" qui n'était pas sérieuse selon ses voisins.
Des propos perçus comme une simple "blague" par les Canadiens. Lors d'un dîner organisé le 29 novembre à Mar-a-Lago en Floride avec le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, Donald Trump a suggéré que le Canada devienne le 51e État américain, selon des propos rapportés par Radio-Canada et Fox News.
Ce commentaire du président américain récemment élu était une réponse aux inquiétudes de Justin Trudeau face à la menace d'une hausse drastique des droits de douane, selon la presse.
Quelques jours avant, le milliardaire républicain avait en effet dit vouloir imposer au Mexique et au Canada des droits de douane de 25% sur l'ensemble des produits importés aux États-Unis, à moins que ces pays n'endiguent le flux de migrants et de drogues.
Ce mardi 3 décembre, Donald Trump semble avoir voulu continuer sa "blague" en publiant sur sa plateforme Truth Social une image générée par l'intelligence artificielle sur laquelle il figure debout sur une montagne au côté d'un drapeau canadien, assortie de la légende "Oh Canada!".
"Il nous taquinait"
Le Canada, 51e État des États-Unis? "Ce n'était pas une proposition sérieuse, pas du tout", a affirmé une source à Radio-Canada.
"Le président racontait des blagues. Il nous taquinait. Il s'agissait bien sûr de commentaires sur ce sujet, et en aucun cas d’un commentaire sérieux", a déclaré le ministre canadien de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, rapporte l'agence de presse américaine Associated Press.
Depuis Ottawa, le ministre, présent au dîner, a décrit une soirée conviviale où des "sujets sérieux" ont été discutés, le tout dans une ambiance "cordiale et chaleureuse".
"Le fait qu'on ait pu conter des blagues lors de ce souper de trois heures, c’est quand même positif", a-t-il ajouté.
"Une excellente conversation"
De son côté, Donald Trump a qualifié cette rencontre de "très productive" dans une publication samedi sur Truth Social. Selon lui, les échanges ont tourné autour de "la crise du fentanyl, conséquence de l'immigration illégale", "des accords commerciaux" et "du déficit commercial".
"J'ai dit très clairement que les États-Unis ne resteraient plus les bras croisés alors que leurs citoyens sont victimes du terrible fléau que représente l'épidémie de drogue, causée principalement par les cartels et par le fentanyl qui arrive de Chine", a écrit Donald Trump.
Avant d'ajouter: "le Premier ministre Trudeau s'est engagé à travailler avec nous pour mettre fin à cette terrible dévastation des familles américaines".
Interrogé par les journalistes présents, Justin Trudeau s'est contenté de parler "d'une excellente conversation" en quittant le lendemain matin son hôtel pour revenir au Canada. Mais il a laissé entendre qu'il n'avait pas de doute sur l'intention de Donald Trump de mettre en œuvre cette hausse annoncée des droits de douane en arrivant au pouvoir.
"Lorsque Donald Trump fait de telles déclarations (sur les droits de douane, NDLR), il a l'intention de les mettre à exécution", a-t-il déclaré devant la presse.
