CAN 2024: "La république des copains", Acherchour tacle les choix de Belmadi et exprime son inquiétude pour l’Algérie
Une entrée en matière décevante. L’Algérie a été tenue en échec lors de son premier match à la CAN 2024. Après une première période séduisante et une autre très poussive, les Fennecs ont été accrochés par l’Angola lundi à Bouaké (1-1). De quoi inquiéter Walid Archerchour. Le membre de l’After Foot a fait part de ses craintes mardi soir sur RMC, en pointant notamment les choix du sélectionneur algérien.
"Je ne comprends plus Djamel Belmadi. Je n’ai pas compris son match, expliqué Walid Acherchour. La compo de départ a été plutôt bonne et cohérente. On a vu une équipe d’Algérie à deux visages. Une belle première mi-temps, avec un couloir gauche Rayan Aït-Nouri et Youcef Belaïli des grands soirs. Sauf qu’en deuxième mi-temps, tout s’est gâté et on le savait. Parce qu’aujourd’hui, on a un effectif algérien qui physiquement pioche."
"Je ne comprends pas le fait d’être têtu et attentiste"
"Il y a des joueurs qui ont été dans ses situations très compliquées lors des six premiers mois de la saison. Riyad Mahrez a fait le choix d’aller en Arabie saoudite, il est arrivé un peu en surpoids. Ismaël Bennacer revient de sept mois de blessure avec l’AC Milan. Youcef Atal a eu les problèmes qu’on connaît et n'a pas joué depuis longtemps avec l’OGC Nice. Aïssa Mandi est remplaçant avec Villarreal… Ce sont des choses qui sont connues aujourd’hui autour de l’Algérie. On a une équipe qui physiquement se cherche. On voit depuis le début de la compétition que l’aspect athlétique est très important, avec des conditions d’humidité et de chaleur qui pèsent sur l’organisme des joueurs."
"On a eu une deuxième mi-temps en pilotage automatique de la part de Djamel Belmadi, a poursuivi Walid Acherchour. Je ne comprends pas le fait d’être têtu et attentiste sur certains choix. En début de deuxième mi-temps, l’Angola a été bien meilleure que l’Algérie. Ils ont réussi à sortir le ballon très facilement. Le pressing de cette première mi-temps algérienne n’existait plus. Bentaleb et Bennacer ont eu un jaune très rapidement. Et il a laissé très longtemps ce milieu de terrain avec Chaïbi, Bennacer et Bentaleb qui ne fonctionnait plus."
"Belmadi amène de l’anxiété dans ce groupe"
"Il y a eu ce penalty et ce 1-1, avec des choix inexistants, soit trop tardifs, soit incompréhensibles. Avec, encore une fois la république des copains, avec un Riyad Mahrez qui ne peut pas sortir s’il ne fait pas un bon match. Adam Ounas a été obligé de jouer à gauche en entrant. Je ne vois pas de palette tactique. A la 60e, quand ton équipe est en difficulté, essayer de tenter quelque chose, ne pas faire du poste pour poste, faire entrer peut-être un Boudaoui, mettre deux attaquants avec un peu plus de présence…"
"Depuis 2019 et ses échecs à répétition, je trouve que Djamel Belmadi amène de l’anxiété, de la peur, de la frilosité dans ce groupe-là quand ça se passe mal. Et ça commence à devenir récurrent (…) Attention Djamel, je ne comprends plus ton immobilisme, ta gestion des cadres. Tu veux encore mourir avec tes idées, avec tes hommes. Attention au mur, parce que je commence à être inquiet et à avoir peur".