Campagnes d’influence : nouveau tour de vis chez les géants du Net

Longtemps accusés de déni et de laisser-faire face aux «fake news», les tycoons du numérique ont, depuis un an, rivalisé de déclarations et de tris sévères. Et à l’approche des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, ils montrent de plus en plus les dents. Mardi, Microsoft a annoncé avoir saisi, sur décision judiciaire, six noms de domaine internet acquis par le groupe de pirates APT28 (ou Fancy Bear), accusé par Washington d’être une émanation du renseignement militaire russe et d’avoir, notamment, siphonné des milliers de mails du Comité national démocrate en 2016. Selon l’entreprise, APT28 a créé des sites malveillants, répliques de ceux de think tanks conservateurs, d’un site du Sénat américain ou encore du portail de service du cloud de Microsoft dans le but de subtiliser les mots de passe des utilisateurs. L’entreprise affirme par ailleurs avoir fermé en deux ans 84 sites malveillants liés à la Russie. Des déclarations qui n’ont pas manqué de faire réagir le ministère russe des Affaires étrangères, lequel a évoqué une «chasse aux sorcières».

Le même jour, Facebook, Twitter et Alphabet (maison mère de Google) ont expliqué avoir fermé des centaines de comptes suspects, que l’entreprise américaine de cybersécurité FireEye suspecte d’être d’origine iranienne. FireEye a expliqué avoir identifié un réseau de sites web et de faux profils sur Facebook, Instagram, Twitter, Google + et YouTube, ciblant les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Amérique latine et le Moyen-Orient, pour y diffuser des messages en phase avec les intérêts de Téhéran. D’après l’entreprise de Mark Zuckerberg, qui a fermé «652 pages, groupes et comptes» sur sa plateforme et sur Instagram, cette campagne serait liée à «des médias d’Etat iraniens». Twitter, de son côté, a précisé avoir fermé 284 comptes.

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