La campagne présidentielle algérienne s'achève sur des accusations de «terrorisme»

Ali Benflis lors d'un meeting le 5 avril à Batna, au nord de l'Algérie.

Benflis, le principal rival de Bouteflika, avait mis en garde contre la tentation de fraude. Ce qu'a peu apprécié le président sortant.

La campagne pour l’élection présidentielle de jeudi en Algérie s’achève dimanche après des échanges violents, le président sortant Abdelaziz Bouteflika accusant de «terrorisme» son principal rival Ali Benflis, qui n’a cessé de dénoncer les risques de fraude.

Les Algériens sont appelés aux urnes le 17 avril pour élire leur président au cours d’un scrutin a priori sans surprise, Bouteflika apparaissant comme le grand favori malgré ses ennuis de santé qui l’ont empêché de mener lui-même campagne. Ses émissaires se sont chargés de clôturer la campagne, vantant le «miracle» de leur champion qui «a sorti l’Algérie des ténèbres vers la lumière». Benflis devait réunir ses partisans en milieu d’après-midi au stade municipal de Rouiba (est).

Absent de la campagne entamée le 23 mars, Bouteflika y a apporté samedi soir un ton tout à fait inattendu lors d’une audience accordée au chef de diplomatie espagnole, José Manuel Garcia-Margallo. D’une voix faiblement articulée, selon les images diffusées par la télévision, il a accusé Benflis d’avoir appelé à la violence, osant même le terme de «terrorisme». «Qu’un candidat vienne menacer les walis (préfets) et les autorités», disant «de faire attention à leurs familles et à leurs enfants en cas de fraude, cela veut dire quoi», a déclaré Bouteflika devant son hôte. C’est «du terrorisme à travers la télévision», a souligné Bouteflika, observant en français que la campagne avait parfois «manqué d’élégance».

Le président faisait allusion à des propos de Benflis mercredi sur les risques de fraude électorale. «La fraude est haram (illicite). Le faux et usage de faux est haram. Je m’adresse aux walis, aux chefs de daïras (sous-préfets): vous avez de la famille, pensez à la préserver», avait-il dit. «Soyez vigilants», avait également lancé Benflis à l’adresse des électeurs. «Ceux qui se sont habitués à (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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