Dans la campagne américaine, le rôle clé des influenceurs
Depuis le début de la campagne présidentielle américaine, les candidats font régulièrement des apparitions sur les comptes d’influenceurs.
Pourquoi ? Avec leurs millions d’abonnés, les influenceurs sont devenus un passage obligatoire pour gagner le vote des jeunes électeurs.
Explications en vidéo.
Une autre catégorie d’influenceurs a retenu l’attention du Wall Street Journal. Dans un article du 8 octobre, le quotidien américain s’intéresse à des apprentis journalistes qui font des millions de vues en résumant l’actualité sur TikTok.
Certains d’entre eux ont même été invités à des événements politiques majeurs, aux côtés des journalistes de médias traditionnels.
“Pour la première fois, ils ont reçu des accréditations au même titre que les médias traditionnels pour assister à la convention nationale démocrate”, raconte l’article, qui précise également que, du côté de Trump, on a hébergé des influenceurs dans un hôtel non loin du lieu du débat avec Harris pour qu’ils puissent le commenter en direct.
Au point que ces jeunes vidéastes sont peut-être même en train de rattraper les médias classiques, remarque le quotidien américain.
“Si les contenus en ligne des médias les plus établis touchent toujours une plus grande audience, avec plus de 1,2 milliard de vues, ils postent toutefois moins et diffusent moins de vidéos virales que le petit groupe d’influenceurs de l’info […]”
The Wall Street Journal
Mais le Wall Street Journal s’interroge sur la manière dont ces vidéastes “respectent l’éthique et les règles des journalistes professionnels”.
En plus des erreurs qu’ils pourraient commettre sur les faits en eux-mêmes, certains influenceurs prennent position pour des candidats. Une pratique rare chez les journalistes. Par exemple, Harry Sisson, 1,3 million de followers sur TikTok, décrit sa ligne éditoriale comme “un mélange d’information et de promotion de Kamala Harris et du parti démocrate”.
Alors médias traditionnels et influenceurs sont-ils en concurrence ?
“Les médias traditionnels ont beaucoup à apprendre des influenceurs de l’info et réciproquement”, estime Samuel Woolley, professeur à l’université de Pittsburg.