Le camp Fillon lâché par son meilleur ennemi

François Fillon dans l’Oise, le 15 février.

Même si une partie de la droite voue une haine tenace à Bayrou, sa candidature était secrètement espérée.

Déception chez les soutiens de Fillon où certains se laissaient aller à rêver d’une quatrième candidature Bayrou venant opportunément affaiblir celle d’Emmanuel Macron. Certains évoquaient déjà la possibilité d’une petite récompense pour une poignée de candidats du Modem aux législatives… Il n’en sera rien.

Très colère, les fillonistes ont inondé les réseaux sociaux d’anciennes déclarations du leader centriste. Sa prise de position en mai 2012, à la veille du second tour de la présidentielle («le vote Hollande, c’est le choix que je fais»), et surtout cette inoubliable analyse au vitriol, postée sur Twitter le 7 septembre («derrière Macron, il y a de grands intérêts financiers»).

Mal absolu. Au QG de Fillon, on assurait mercredi soir que cette décision n’avait «rien d’étonnant» et qu’il était somme toute logique que celui qui a «aidé Hollande à se faire élire» en 2012 vole cinq ans plus tard au secours de son héritier masqué. «Tous les candidats étant maintenant connus, place au débat de fond, projet contre projet», réagit l’entourage du candidat qui mise, plus que jamais, sur «la solidité» de son programme.

Selon le filloniste Jean-François Lamour, Bayrou sera «un allié bien encombrant» pour le fondateur d’En marche, qui va devoir donner quelques circonscriptions gagnables à son nouvel allié, cédant ainsi à «ces cuisines politiciennes» auxquelles Bayrou se dit étranger. «Tout cela va encore plus ressouder nos troupes autour de François Fillon», veut croire Lamour.

C’est sans doute vrai des troupes sarkozystes, pour qui le maire de Pau est le mal absolu. L’ancien chef de l’Etat avait fait de la détestation de Bayrou le carburant de sa campagne contre Alain Juppé engagé, lui, dans une alliance contre-nature. Si les sarkozystes sont prêts à relancer la croisade contre «le traître», il n’est pas garanti que les juppéistes seront aussi enthousiastes. «Tout ce qui (...)

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