Cambadélis à Mélenchon: «Jean-Luc, tu n’es plus au PS, alors, lâche-le»

Le Premier secrétaire du parti socialiste Jean-Christophe Cambadelis à Paris le 6 décembre 2014

Jean-Christophe Cambadélis a répliqué dimanche aux critiques de Jean-Luc Mélenchon sur le Parti socialiste, l’apostrophant en ces termes: «Tu n’es plus au PS, lâche-le».

«Jean-Luc, tu sais combien je te respecte, mais tu n’es plus au PS, alors, lâche-le», a lancé le premier secrétaire du PS, sous les applaudissements et rires, accompagnés de quelques sifflets, devant une réunion de secrétaires de section du PS à la Mutualité.

«Nous ne sommes pas dans une situation pré-Syriza. Nous sommes dans une situation pré-frontiste. Ca change tout», a-t-il ajouté. Dans une interview au Journal du Dimanche, M. Mélenchon, leader du Front de gauche, a qualifié le PS d'«astre mort» au «logiciel périmé».

«Pour l’instant, le Syriza à la française, c’est une vue de l’esprit, c’est une construction intellectuelle qui n’a pas de débouchés pratiques. Les écologistes n’ont pas voté pour. Je ne suis pas certain que l’idée de dépasser le PCF plaît totalement au Parti communiste», a développé le responsable socialiste lors d’une conférence de presse.

«Astre mort» du PS

«Je crois que c’est tellement fragile que Jean-Luc Mélenchon doit tout de suite faire machine arrière» concernant sa candidature à la présidentielle de 2017, a-t-il estimé. «Je pense qu’il y a une erreur d’analyse. Le problème aujourd’hui, c’est le Front national et, face au FN, il faut être unis», a répété Jean-Christophe Cambadélis, en souhaitant que la gauche parvienne à se construire sur «ses deux jambes, les réformistes et les radicaux».

«Ah mes amis et camarades, s’est-il exclamé, que c’est dur et difficile, que c’est compliqué de faire l’unité quand on ne veut pas faire l’unité.» Interrogé sur l’éloge appuyé de Manuel Valls à son égard, prononcé un peu plus tôt dans la journée à la Mutualité, le responsable du PS s’est déclaré très satisfait que «le Premier ministre mette dans la boucle constamment le PS, et (que), quand ce dernier exprime son avis, il est capable d’en tenir compte». Il y a maintenant, a-t-il ajouté, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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