Michel Barnier demande à l'opposition de «soutenir» le plan d'économies

Le commissaire européen appelle la droite au courage, tandis que le plan qui sera voté le 29 avril sème la discorde entre les socialistes, les radicaux de gauche et les écologistes.

Le plan d’économies annoncé mercredi par Manuel Valls fait beaucoup réagir. Au sein même de la majorité parlementaire, il suscite de nombreuses réticences et une douzaine de députés PS a même plaidé pour limiter les économies d’ici 2017 à 35 milliards d’euros au lieu de 50. Le gouvernement et le Parti socialiste sont en alerte, et tentent de calmer la fronde qui gronde au sein de la majorité, avec pour enjeu le vote du plan par l’Assemblée le 29 avril. Europe écologie-les Verts (EELV), sur la même ligne depuis qu’il a quitté le gouvernement, n’entend pas voter le plan en l’état. Les radicaux de gauche demandent pour leur part quelques aménagements. A l’opposé, Michel Barnier, le commissaire Européen aux Marchés intérieurs et aux services, membre de l’UMP, appelle son camp à soutenir le plan.

Barnier appelle à la cohésion nationale

«Si ce plan est confirmé ou même accentué sur certains sujets, il faut que l’opposition ait le courage de le soutenir parce que c’est l’intérêt national», a déclaré Michel Barnier (photo AFP). «Ce courage et cette responsabilité, les partis de droite et de gauche en Allemagne, en Italie, en Grèce et dans d’autres pays l’ont, puisqu’ils agissent ensemble sur certains points», a souligné l’ancien ministre UMP de l’Agriculture sur RFI.

«Oui, il y a dans le plan de Manuel Valls de bonnes mesures, elles sont dures, courageuses, on ne peut pas parler d’austérité mais de bonne gestion, de rigueur», a affirmé Michel Barnier, qui a salué «des mesures qui vont redonner de l’oxygène aux petites et moyennes entreprises, qui dans notre pays ne bougent plus parce qu’il y a trop d’impôts, de taxes, d’instabilité fiscale, sociale ou réglementaire».

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