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Cambadélis conforté dans une position inconfortable

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, vote le 21 mai à Paris sur les motions du PS.

Bien que sa motion soit arrivée en tête, le premier secrétaire du PS aura bien du mal à rassembler la gauche au-delà de son camp.

Vendredi, 16h30 : Jean-Christophe Cambadélis arrive au siège du PS, rue de Solférino. Costume sombre, chemise blanche, le premier secrétaire monte, à pas de loup, les escaliers en pierre blanche qui mènent à l’étage où se trouve son bureau. Tranquille. En haut des marches, il serre quelques pinces, évoque son programme des prochains jours : «Des rencontres avec des élus et, peut-être, un déplacement à Nancy.» Avant de s’éclipser, au même rythme.

Le premier secrétaire sortant a quelques raisons de se montrer détendu au lendemain du premier vote militant avant le 77e congrès du PS, qui se tiendra à Poitiers. Il n’est pas encore élu par les adhérents, mais n’a aucun risque de ne pas l’être, jeudi, dans un duel face à Christian Paul. «Camba» a déjà sa majorité. A l’aise : sa motion, la A, obtient 60% des voix des adhérents PS. Derrière, la B de Paul et de l’aile gauche élargie arrive à 29%. Suivent la D de la députée Karine Berger (9,5%) et la C de Florence Augier (1,5%). Large victoire pour Cambadélis qui cache une misère socialiste : à peine plus d’un adhérent sur deux (54,5% des 131 000 autorisés à voter) s’est déplacé jeudi soir. Avec ses 60%, la ligne Cambadélis, celle qui doit apporter un soutien sans faille à François Hollande et à la politique du gouvernement, a été choisie par environ 40 000 socialistes. A peine un noyau. La direction en convient : depuis le dernier congrès, en octobre 2012 à Toulouse, ce sont 40 000 militants qui ont déserté la maison commune.

Lieutenant. Cambadélis va devoir s’employer s’il veut que son «Renouveau socialiste» - le titre de sa motion - permette de bâtir un parti à «300 000, 400 000, 500 000 adhérents», comme il l’a répété vendredi matin. «On doit se mettre au travail pour reconquérir nos militants», admet son bras droit, Christophe Borgel. Le bout du tunnel après trois ans de galères électorales et (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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