Publicité

De Camaret rejugé pour viols : "J'étais pleine de vie. Il m'a tout enlevé"

Isabelle Demongeot, ancienne numéro 2 du tennis français, a longuement raconté mardi 4 février, au deuxième jour du procès en appel aux assises de Draguignan, comment son ex-entraîneur Régis de Camaret lui avait "tout enlevé" dans sa vie, en la violant durant neuf années à partir de 13 ans. Témoin crucial, Isabelle Demongeot avait déposé plainte en 2005 à 39 ans contre Camaret, dévoilant un terrible secret. Elle déclenche une enquête de gendarmerie qui va conduire à une longue liste d'autres victimes d'agressions sexuelles ou de viols par l'entraîneur. En novembre 2012, Régis de Camaret sera condamné à huit ans de prison en première instance aux assises du Rhône pour des viols non prescrits à l'encontre de deux joueuses plus jeunes. Il encourt 20 ans de prison dans ce procès en appel.

"Je ne comprenais pas ce qu'il se passait"

"C'est très dur de revenir, après neuf ans de procédure. J'espère que c'est la dernière fois que je viens témoigner, je suis à nouveau en thérapie, j'ai envie d'une vie plus sereine", a confié Isabelle Demongeot. "Le violeur fait ce qu'il veut, il a envie de faire appel, il fait appel", déplore la jeune femme, simple témoin car les actes qu'elle a subis sont prescrits. De son enfance elle dit : "J'étais pleine de vie, j'étais sportive, je dévalais les pentes de ski, je n'avais peur de rien, tout était beau." "Il m'a tout enlevé cet homme, il m'a vidée, il m'a enfermée dans un système, c'est une forme d'emprise que j'ai subie", analyse aujourd'hui la championne de 47 ans, qui souffre de séquelles psychologiques et physiques graves.

Quand elle découvre sa passion pour le tennis, (...) Lire la suite sur Le Nouvel Observateur

De Camaret rejugé pour viols : "J'étais pleine de vie. Il m'a tout enlevé"
De Camaret rejugé : "Je n'ai jamais agressé ni violé qui que ce soit"
Rejugé pour viols, Camaret fait appel à Dupond "Acquittator" Moretti
Procès de Camaret : l’ex-entraîneur condamné à 8 ans de prison
VIOL. Isabelle Demongeot revient sur ses "années de cauchemar"