Un calendrier pour la révision de la loi de 1905

Emmanuel Macron et Brigitte Macron à Montpellier avec les archevêques, Mgr Pierre-Marie Carre (Marseille), Georges Pontier (Saint-Denis), Pascal Delannoy (porte-parole de la Conférence des évêques) et Olivier Ribadeau Dumas, au Collège des bernardins, à Paris, le 9 avril.

Les Français sont invités à débattre de la laïcité. Le gouvernement avance de son côté sur les modifications qu'il souhaite apporter à la loi de séparation des Eglises et de l'Etat.

Que vient faire le thème de la laïcité dans le grand débat national, lancé, hier, par le président Emmanuel Macron ? Ce choix a, de fait, surpris dans les milieux laïques tout autant que religieux, chacun craignant que de vieilles querelles ne soient réveillées à cette occasion. «Cela a été ajouté au dernier moment», assure une source proche du dossier, mettant en avant une volonté personnelle du président de la République.

«En France, le thème de la laïcité est un chiffon rouge», s’inquiète Mgr Olivier Ribadeau Dumas, porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF). Si ce choix a surpris, c’est que la question n’est pas apparue dans les revendications émises depuis novembre par les gilets jaunes et que le gouvernement a d’ores et déjà mis sur les rails une réforme de la loi de 1905.

Sur le fond, c’est toutefois moins étonnant. Il correspond à un corpus de pensée chez le Président. «Dans la conception d’Emmanuel Macron, le pacte civique ne peut pas se penser en faisant l’impasse d’une réflexion sur l’articulation entre le politique et le religieux», analyse l’historien et sociologue Philippe Portier.

«Réparer» le lien

Depuis son arrivée au pouvoir, le chef de l’Etat a manifesté, de fait, un attrait particulier pour le dialogue avec les religions. Dans son discours prononcé le 9 avril 2018, au collège des Bernardins, Macron disait souhaiter «réparer» le lien qui «s’est abîmé» entre l’Eglise et l’Etat, des propos qui ne sont toujours digérés dans les milieux qui défendent une laïcité stricte. A Grand Bourgtheroulde (Eure), le Président a rappelé mardi que la loi de 1905 était «une loi de liberté qui permet dans notre pays de croire ou de ne pas croire et de croire à toutes les religions sans être ennuyés et de respecter absolument les lois de la République».

Le grand maître du (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Claude Guéant définitivement condamné à un an de prison ferme
Liévin : plusieurs prêtres traditionalistes placés en garde à vue
Affaire Benalla : les faits, jour par jour
Linda Kebbab, les mots bleus
Les films à voir (ou pas) cette semaine