A Calais, Valls annonce la construction d'un nouveau camp pour les migrants

Manuel Valls, Premier ministre, sur le site d'Eurotunnel à Calais, le 31 août.

Ce village de tentes est prévu pour accueillir 1 500 personnes, or, aujourd'hui, pas moins de 3 000 migrants survivent dans un campement de fortune en espérant passer outre-Manche.

Un camp de réfugiés pour une seule moitié des migrants de Calais, pas avant janvier 2016, et sans l’argent qui devrait aller avec, voilà ce qu’a annoncé ce midi Manuel Valls en visite à Calais entre deux averses. Après avoir visité au pas de course le «centre d’accueil» Jules Ferry, qui abrite une centaine de femmes et d’enfants, et où sont distribués des repas aux migrants érythréens, soudanais, syriens, afghans qui s’entassent dans le bidonville voisin en attente de gagner l’Angleterre, le Premier ministre a confirmé en conférence de presse qu’un camp de toile de type camp de réfugiés devrait voir le jour au milieu de l’hiver.

C’est en gros ce que réclame la maire LR, Natacha Bouchart, depuis un an. Oui, mais voilà, le camp est annoncé pour 1 500 personnes, alors qu’ils sont plus de 3 000 à patauger sous les averses qui ont détrempé la lande du bidonville ces derniers jours. Et il devrait en coûter 25 millions d’euros pour le construire avec les infrastructures et clôtures. Or, seule l’Union européenne met la main à la poche, pour 5 millions d’euros, a indiqué le premier vice-président de la Commission, Frans Timmermans, présent à la conférence de presse. «Il manque 20 millions», a glissé la maire de Calais, mais elle s’est réjouie, dans un communiqué, du fait que le futur camp «correspondant aux critères de dignité» pourrait donner une meilleure image de la ville s’il est «encadré» pour empêcher les «passeurs» d’y prospérer. La maire réclame par ailleurs une «compensation financière» d’au moins 50 millions d’euros pour le «préjudice» subi depuis des années par la ville de Calais en raison de la présence des migrants.

Les associations déçues

Pour les associations d’aide aux migrants on est loin du compte. «On attendait beaucoup, des mesures, au moins des mesurettes, confirme Christian (...)

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