Cafouillage diplomatique et culturel autour de la crise au Sahel

Le gouvernement français a fait volte-face le 14 septembre, et assuré n’avoir demandé « aucune déprogrammation d’artiste » du Niger, du Mali et du Burkina Faso, face à l’émoi suscité par une note de l’administration faisant craindre une suspension de tous échanges culturels avec ces pays.

« On ne boycotte jamais d’artistes », a affirmé ce vendredi 15 septembre sur RTL la ministre française de la Culture Rima Abdul Malak.

« Nous n’avons aujourd’hui pas de service de visa en fonctionnement dans ces pays pour des raisons de sécurité », a-t-elle dit, dénonçant une « confusion » et expliquant qu’il est aujourd’hui « matériellement » impossible de « délivrer des visas pour venir en France ».

Un message comminatoire

Les professionnels de la culture avaient tiré le signal d’alarme la veille, via le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac).

En cause, un message qu’ils disent avoir reçu des directions régionales de la culture (Drac), qui représentent le ministère, et sont chargées de conduire la politique culturelle de l’État dans les régions et les départements.

Ce message, « rédigé sur instruction du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères » selon les syndicats, et que l’AFP a pu consulter, énonce que « tous les projets de coopération qui sont menés […] avec des institutions ou des ressortissants de ces trois pays doivent être suspendus, sans délai, et sans aucune exception ».

« Tous les soutiens financiers doivent également être suspe...


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