Le cœur d’un cochon OGM implanté avec succès chez un homme
Cette greffe de cœur, la deuxième greffe réussie d’un organe animal chez l’humain en à peine trois mois, était l’ultime recours de ce patient de 57 ans, non éligible à des transplantations de cœur humain.
Et de deux… À peine trois mois après la , exploit accompli au Centre de santé Langone de l’Université de New York (États-Unis), une équipe de l’École de Médecine de l’Université de Maryland (États-Unis, également) est parvenue à implanter un cœur porcin chez un homme. Le patient, nommé David Bennet et âgé de 57 ans, avait été hospitalisé six semaines auparavant à cause d’une arythmie très sévère. Depuis, il était connecté à des appareils d’assistance cardiaque et respiratoire. À cause de la sévérité de sa maladie cardiaque, il n’était pas éligible pour des transplantations de cœur humain ni pour des cœurs artificiels, expliquent les chirurgiens dans un . Sa seule option était donc cette greffe de cœur de cochon, qu’il a accepté après avoir été informé des potentiels risques d’une telle intervention. Selon les chirurgiens, il aurait reçu son nouveau cœur le 7 janvier et son état restait stable trois jours après.
Un cochon modifié pour que le cœur soit accepté par le corps humain
Le cœur utilisé pour la greffe était issu d’un cochon génétiquement modifié produit par l’entreprise américaine Revivicor (qui avait aussi conçu le cochon GalSafe utilisé pour la xénogreffe de rein). Cette fois-ci, l’entreprise avait retiré au cochon (nommé UHearts) trois gènes reconnus pour induire une réponse de rejet immunitaire chez l’humain. Un quatrième gène avait été enlevé pour éviter que le cœur ne grandisse trop et puisse ainsi s’adapter au corps humain. De plus, six gènes humains avaient été ajoutés au génome du cochon afin de rendre l’organe plus compatible avec notre système immunitaire. Cette même équipe avait déjà testé ces cœurs en chez des babouins, montrant que ces greffons pouvaient éviter le rejet immunitaire grâce à ces modifications (en plus d’un traitement pour moduler la réponse immunitaire du receveur) et survivre dans le corps du receveur jusqu’à près de trois ans.
Vu la situation désespérée du patient, l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux [...]
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