C’est quoi les PFAS, ces « polluants éternels » présents dans nos poêles, vêtements et tant d’objets du quotidien ?

ENVIRONNEMENT - Ils sont sur nos poêles, sur nos parapluies et surtout… dans nos organismes. Et malheureusement, ils sont très dangereux. Avec la parution d’une grande enquête sur le coût exorbitant que représenterait leur éradication à l’échelle de l’Europe, on reparle des PFAS (prononcez « pifasse »). Le magazine « Complément d’enquête » de France 2 y consacre également son numéro de ce jeudi 16 janvier à 22h55 sur France 2. Mais qu’est-ce que c’est exactement ?

« Dark Waters » : Les États-Unis encadrent les PFAS qui ont inspiré le film avec Mark Ruffalo

Comme nous l’expliquons dans la vidéo en tête d’article, PFAS est l’acronyme de per- et polyfluoroalkylées, une famille de produits chimiques qui permettent de rendre les surfaces imperméables, anti-taches, anti-adhésives et résistantes à la chaleur. On les retrouve donc sur les nappes, les vêtements, les poêles, les cosmétiques, les batteries, les peintures… et dans le corps humain.

Car leur résistance est aussi leur plus grand défaut : les PFAS se révèlent quasi-impossibles à détruire. Leur accumulation dans l’organisme peut provoquer une diminution de la réponse immunitaire à la vaccination, des cas de cancer, de diabète ou d’obésité, ou encore une perturbation du fonctionnement du foi.

PUBLICITÉ

Et ce n’est pas en mangeant un aliment cuit avec une poêle qu’on est contaminé. Le simple fait de produire des PFAS suffit à contaminer l’environnement… et donc les êtres humains. En fait, les PFAS sont quasiment impossibles à détruire, donc plus on en produit, plus ils s’accumulent. Ils sont absorbés par les poissons, les animaux, on les retrouve dans l’eau que nous buvons ou encore les légumes que nous mangeons.

Ils finissent donc nécessairement par nous empoisonner. À tel point qu’on en a retrouvé dans 100 % des personnes testées en France, selon une étude publiée en 2019.

À voir également sur Le HuffPost :

PFAS : les recommandations de films de ce député écolo ne sont pas du goût du ministre Roland Lescure

Dans la Seine, ce « polluant éternel » omniprésent n’épargnera pas les nageurs aux Jeux Olympiques