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«C’est leur naufrage que fêtent les Grecs ?»

Un kiosque à journaux, à Berlin, le 6 juillet 2015.

Pour la plupart des médias allemands, très hostiles après la victoire du «non», le Premier ministre grec Aléxis Tsípras «n’a décidément rien compris au climat qui règne en Europe».

Rarement la presse allemande aura fait preuve d’une telle unanimité. Au lendemain du référendum grec, les principaux titres du pays, qu’ils soient de droite ou de gauche, prédisent ce lundi de sombres lendemains aux Grecs et déplorent le choix du «non».

Des images dignes d’une victoire de Coupe du monde de foot – drapeaux bleus et blancs toutes voiles dehors - et ce gros titre : «C’est leur naufrage que fêtent les Grecs ?» Le quotidien populaire Bild Zeitung, qui orchestre depuis des mois une féroce campagne anti-grecque, est incrédule : «Les banques sont fermées, les soupes populaires ouvertes et les Grecs font la fête ! Ce "non" est une claque pour Angela Merkel, qui a consacré d’innombrables heures à des sommets nocturnes pour tenter jusqu’au bout de sauver la Grèce.»

Le Spiegel prédit le début de semaines amères pour les Grecs. «J’aurais préféré écrire un commentaire sur la victoire du "oui", explique l’éditorialiste du magazine de Hambourg. Aléxis Tsípras n’a décidément rien compris au climat qui règne en Europe. Quel dirigeant européen peut, après le "non" au référendum, préparer un troisième plan d’aide à la Grèce ?» Sur son site, le magazine constate néanmoins que la démission surprise lundi matin de Yanis Varoufákis, bête noire du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, «stabilise le cours de l’euro».

Ras-le-bol

Dans le Tagesspiegel, le ministre social-démocrate de l’Economie, Sigmar Gabriel, juge «difficilement imaginable» de reprendre les négociations après cette victoire du «non» : pour lui, le Premier ministre grec Aléxis Tsípras a «coupé les derniers ponts» entre son pays et l’Union européenne. Longtemps, le SPD a fait preuve de plus de clémence envers Athènes que le camp conservateur à Berlin. Mais avec 70% d’opinions hostiles à toute (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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