C’est la douche froide pour les batteries fabriquées en Europe
Dans une volonté de ne plus autant dépendre de la Chine, de nombreuses usines de batteries ont été annoncées en Europe pour alimenter un marché en plein boom. Si beaucoup de projets continuent de se développer normalement, notamment dans le nord de la France avec la vallée de la batterie, ce n’est pas le cas d’autres implantations. Une quinzaine d’usines de batteries sont ainsi retardées, suspendues ou complètement annulées rien qu’en Europe.
Toutes ces décisions ne sont pas sans conséquences à long terme sur l’ensemble de l’industrie automobile. Les changements brutaux des tendances du marché obligent à une certaine agilité. Néanmoins, certaines décisions, parfois plus politiques qu’économiques, semblent également avoir été prises dans la précipitation.
Batteries européennes contre le reste du monde
Sans batterie haute tension, il n’y a pas de voiture électrique, c’est une évidence. Or, les constructeurs automobiles ont développé de l’expérience dans bien des composants, mais les batteries ont toujours été déléguées à des partenaires, dont c’est le métier. C’est quelque part un choix parfaitement rationnel, mais cela crée aussi une certaine dépendance. Les plus gros producteurs de ces batteries sont des entreprises chinoises, coréennes ou japonaises.
Usine de batterie ACC en France // Source : ACC
Les producteurs européens ne sont pas aussi solides, mais pas entièrement hors-jeu pour autant. Dans ses ambitions de faire rayonner la voiture électrique, l’Europe va aussi pousser les acteurs de la filière batterie et automobile à s’unir pour développer une production locale de batteries —
Crédits photos de l'image de une : Batterie LFP BYD Slade // Source : BYD