Côte d'Ivoire: le PPA-CI s'insurge après la condamnation prononcée contre 26 militants
Vendredi 10 mars, au lendemain de la condamnation à deux ans de prison ferme à l'encontre de 26 militants du PPA-CI pour « trouble à l'ordre public », le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo a dénoncé « des condamnations iniques, arbitraires et politiquement orientées ». Il exige la « libération sans délai de ses militants » qui avaient participé à un rassemblement de soutien à Damana Pickass, le secrétaire général du PPA-CI, auditionné puis inculpé par la justice dans une autre affaire.
Avec notre correspondant à Abidjan, François Hume-Ferkatadji
La condamnation des militants pour « trouble à l’ordre public » constitue un « acte de provocation » selon Justin Koné Katinan, porte-parole du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI) :
« Pour nous, ces condamnations se résument en trois mots : scandaleux, iniques, inacceptables. Il faut bien que l'on apporte une réponse à ces provocations. Mais il est certain que nous n'accepterons pas de brader les acquis démocratiques que nous avons obtenu dans la douleur, dans la peine pour notre pays dans les années 1990. On ne peut pas accepter cela. »
L’ONG Amnesty International a, de son côté, dénoncé une entrave au « droit de réunion et de manifestation pacifique ».
« Ces condamnations vont certainement créer un mur de défiance entre l'opposition et le pouvoir. Toute chose qui est de nature à gripper le processus de réconciliation nationale, à quelques mois des échéances électorales. »