Des centaines de Subsahariens évacués de Tunisie après une flambée de violences racistes

© Fethi Belaid / AFP

Après un premier vol ramenant au pays une cinquantaine de Guinéens mercredi, la Côte d'Ivoire et le Mali évacuent samedi 300 de leurs ressortissants par avion de Tunisie, où ils sont menacés physiquement et verbalement depuis que le président Kaïs Saïed a prononcé un discours antimigrants.

Environ 300 Ivoiriens et Maliens ont commencé à être rapatriés depuis la Tunisie, samedi 4 mars, pour échapper aux agressions et à l'hostilité dont ils sont victimes après un violent discours du président Kaïs Saïed contre les migrants subsahariens en situation irrégulière.

Le 21 février, Kaïs Saïed a affirmé que la présence en Tunisie d'immigrés clandestins provenant de pays d'Afrique subsaharienne était source de "violence et de crimes" et relevait d'une "entreprise criminelle" visant à "changer la composition démographique" du pays.

Ce discours, condamné par des ONG comme "raciste et haineux", a provoqué un tollé en Tunisie où les Subsahariens font depuis état d'une recrudescence des agressions les visant et se sont précipités par dizaines à leurs ambassades pour être rapatriés.

Après un premier vol ramenant au pays une cinquantaine de Guinéens mercredi, la Côte d'Ivoire et le Mali évacuent 300 de leurs ressortissants par avion samedi.

Apeurés, beaucoup sont rentrés par leurs propres moyens tout au long de la semaine, selon un de leurs représentants.

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