Côte d'Ivoire: les expulsés d'un quartier d'Abidjan peinent à scolariser leurs enfants

Quelles seront les conséquences à long-terme des déguerpissements à Abidjan ? En ces jours de rentrée des classes, la scolarisation des enfants est une épreuve – c’est le cas dans la commune de Port-Bouët. Après la destruction du quartier de l’Abattoir, les familles expulsées se sont en partie relogées dans la presqu’île d’Adjahui, mais trois mois après, beaucoup d'entre elles peinent à inscrire leurs enfants à l’école.

Avec notre correspondant à Abidjan, Benoît Almeras

Pas d’uniforme pour Aïcha : dans son t-shirt jaune Pikachu, la petite fille regarde les tenues bleue et blanche avec envie. Au lieu d’être à la maison, elle voudrait retourner à l’école : « J'étais en CE1, l'an dernier. Mais quand ils ont cassé notre coin, là, je devais partir en CE2. On ne peut pas m'inscrire parce qu'il y a manque d'argent, ça me rend triste, mais s'il y a eu de l'argent, ils vont m'inscrire. »

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Le père d’Aïcha, Aboubakar dit avoir perdu son élevage de mouton, en plus de sa maison, dans le déguerpissement. Problème : l’année scolaire coûte 60 000 Francs CFA dans les écoles primaires privées d’Adjahui. Quant aux écoles publiques, elles sont déjà pleines selon les habitants.


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