Côte d'Ivoire: les communautés libanaise et chiite inquiètes après la mort de Hassan Nasrallah

La mort d’Hassan Nasrallah continue de faire réagir dans le monde. Le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah a été tué après un bombardement vendredi 27 septembre de l’armée israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement. En Côte d’Ivoire, qui abrite la communauté chiite la plus importante d'Afrique, celle-ci est endeuillée.

Avec notre correspondant à Abidjan, Benoît Almeras

En Côte d'Ivoire, le deuil se ressent particulièrement dans le quartier de Marcory Résidentiel. C’est là que se dressent les deux minarets et le dôme cuivré de la mosquée chiite Al-Mahdi, construite par l'association culturelle chiite Al Ghadir. D’habitude, le bâtiment est animé, mais ce samedi 28 septembre, dans l'après-midi, les portes sont closes. La mort de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, en est la raison, d’après les gardiens.

Seuls quelques adolescents acceptent de l’évoquer, comme Mehdi, qui a grandi en Côte d’Ivoire. « Je suis triste. Toute la famille est triste. Cela a nous fait du mal, parce que c'est grâce à lui que le Liban a été libéré en 2006 », se livre-t-il. Une mention qui témoigne de l'importance de la figure chiite libanaise, car Mehdi et ses amis n’étaient pas nés en 2006.

« Cela a touché beaucoup de gens »

De quoi nourrir un sentiment d'impuissance, partagé par le jeune Mehdi. « Nous n'avons que des nouvelles par WhatsApp, nous savons ce qu'il se passe. Mais d'ici, nous ne pouvons rien faire pour eux », regrette-t-il.


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