Cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024 : ces artistes qui ont marqué le show
JEUX PARALYMPIQUES - Une soirée éblouissante et novatrice. La cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques, qui s’est tenue sur la place de la Concorde à Paris ce mercredi 28 août, a été marquée par une série de performances artistiques visant à célébrer l’arrivée des para-athlètes dans la capitale. Lors de ce show d’exception, imagin par Thomas Jolly, seize artistes en situation de handicap ont brillé sur scène, se produisant en solo, en duo ou au sein des chorégraphies de troupe imaginées par le danseur suédois Alexander Ekman.
Cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024 : revivez la soirée depuis la Concorde
• Des performances de danse fauteuils
Lors de la première séquence dansée, qui opposait artistes valides et en situation de handicap pour « rappeler au public certains comportements de notre quotidien », le public a pu admirer la performance de plusieurs danseurs en fauteuil, dont Tomer Margalit, 29 ans, championne d’Europe et vice-championne du monde de danse fauteuil.
L’isrélienne a notamment réalisé un splendide porté avec son partenaire valide, Orel Chalaf. Les deux artistes avaient annoncé leur participation à la cérémonie sur leurs réseaux sociaux en début de semaine, en publiant une chorégraphie devant le musée du Louvre.
Le répertoire de ces deux danseurs est vaste : danse contemporaine, latine, rumba, danses de salon, ballroom, etc. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous, une de leurs plus récentes performances, réalisée sur le parquet de Danse avec les stars, était un hommage poignant aux otages israéliens enlevé par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre.
Sur la place de la Concorde mercredi soir, la danseuse Chelsie Hill, 32 ans, entièrement vêtue de doré pour l’occasion, a également brillé. Blessée à la moelle épinière à 17 ans, l’Américaine est connue pour avoir fondé « Rollettes », une équipe de danse en fauteuil roulant pour femmes à Los Angeles. Avec Kaylee Bays, également membre des Rollettes, elles ont toutes deux accompagné la reprise du titre d’Édith Piaf Non, je ne regrette rien revisité par Christine and the Queens (Redcar), que vous pouvez revoir ci-dessous.
🎶 Christine and the Queens (Redcar) interprète une adaptation de la chanson iconique d'Édith Piaf, "Non, je ne regrette rien" pour la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques de #Paris2024. pic.twitter.com/fuunVLM2aI
— franceinfo (@franceinfo) August 28, 2024
• La performance virale du danseur unijambiste Musa Motha
« Mais quelle splendeur », « Je veux le nom de ce danseur »... Sur les réseaux sociaux la performance du danseur unijambiste Musa Motha a suscité beaucoup de réactions. Perché sur ses béquilles, le Sud-Africain a ébloui la scène avec une danse contemporaine en solo, que vous pouvez revoir ci-dessous.
Musa Motha est un danseur sud-africain, amputé de la jambe, 3 fois primé au niveau international, est le danseur central de cette chorégraphie.#PARIS2024 pic.twitter.com/gcEniHGQy5
— Info France 2 (@infofrance2) August 28, 2024
Amputé d’une jambe à l’âge de 11 ans des suites d’un cancer, Musa Motha s’est d’abord tourné vers le football avant de trouver sa vocation : la danse. Trois fois primé au niveau international, l’artiste s’est fait connaitre grâce à ses apparitions sur les podiums mais aussi dans les clips musicaux, notamment celui de la chanson One Dance de rappeur américain Drake. Plus récemment il a été finaliste d’America’s Got Talent.
• ILL-Abilities et Nathan Waye pour le breakdance
Également vus dans cette chorégraphie « mettant en lumière le paradoxe d’une société qui se veut inclusive mais doit poursuivre ses efforts pour intégrer les personnes en situation de handicap », quatre membres de l’équipe internationale ILL-Abilities, dont Luca « Lazylegz » Patuelli, breakdancer canadien de 40 ans.
Son collectif, créé en 2007, revendique de « rassembler les meilleurs B-Boys (danseurs de break) en situation de handicap », selon cet artiste né avec une arthrogrypose (trouble neuromusculaire qui touche les os et les articulations). Comme vous pouvez le voir ci-dessous, le groupe avait déjà performé (et reçu une standing ovation) place de la Concorde lors des Jeux Olympiques.
Le breakdancer français Nathan Waye, a également fait partie de cette chorégraphie. Né avec une maladie provoquant une atrophie musculaire de ses membres inférieurs, il a découvert la danse à 7 ans, grâce à son frère, qui lui a appris ses premières figures de breakdance. Nathan Waye est aussi connu pour avoir atteint les demi-finales de l’émission télévisée La France a un incroyable talent en 2018, que vous pouvez revoir ci-dessous, puis les quarts de finale de ce programme en 2023.
• Lucky Love chante face Angelina Bruno
Autre moment fort de la soirée : l’apparition du chanteur français Lucky Love, figure des nuits LGBT+ parisiennes, qui a interprété son morceau Masculinity, renommé My Ability pour l’occasion, face à la danseuse de hip-hop Angelina Bruno, qui a perdu un bras dans un accident de la route à 1 ans. Les deux artistes, accompagnés d’un chœur gospel et de l’Orchestre national de Paris, ont livré une performance puissante et émouvante, que vous pouvez revivre ci-dessous.
La performance émouvante de l'artiste Lucky Love au pied de la Concorde ✨
Le direct : https://t.co/3MAKaLC8Ik#Paris2024 #ceremoniedouverture pic.twitter.com/n5Rv42iKX7— France tv (@FranceTV) August 28, 2024
Selon les organisateurs de la cérémonie, Angelina Bruno est « la première danseuse en situation de handicap à intégrer le jeu vidéo “Just dance” » ou à « participer au nouveau spectacle Pixar “Together” à Disneyland Paris ». La trentenaire belge accompagne également depuis 2018 le rappeur Black M sur ses tournées.
Le chanteur Lucky Love, admiré par la chanteuse américaine Lana Del Rey, s’apprête de son côté à sortir à l’automne son premier album, intitulé « I don’t care if it burns » (« Je m’en fous si ça brûle »).
• Une scène très colorée, en référence à Sue Austin
Le dernier tableau, où les danseurs en situation de handicap colorent la scène de peinture, rend hommage à Sue Austin, artiste de 58 ans qui utilise les roues de son fauteuil pour peindre ou dessiner. L’artiste est en effet connue pour les cercles, courbes, spirales qu’elle trace dans différentes œuvres, ici sur des feuilles de papiers géantes, là sur du gazon…
🎶 Une cérémonie d'ouverture pleine de vitalité qui se clôture par une reprise du tube de Patrick Hernandez "Born to Be Alive", interprété par Christine and the Queens. pic.twitter.com/DIaMZCvr2J
— franceinfo (@franceinfo) August 28, 2024
Après une maladie qui la prive de l’usage ses membres inférieurs, cette Anglaise découvre le fauteuil roulant qui lui donne un sentiment de liberté et devient source d’inspiration, explique-t-elle régulièrement dans les médias.
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