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Céline Sallette, très en vie

Céline Sallette, très en vie

Mystérieuse à l’écran, comme dans la série «les Revenants», cette prometteuse actrice s’avère expansive et entraînante.

Vous venez à la rencontre d’une ombreuse à l’opacité opiacée, d’une fourgueuse de mélancolie au regard de husky triste, aussi frappée qu’une bouteille de vodka abandonnée au fond d’un frigo déglingué. Vous venez chercher du silence et de la peur, celui d’après la chute, celle d’après la perte, un truc de fin du monde annoncée qui laisse certaines femmes aussi lasses et dévastées que les répliquantes bleutées d’Enki Bilal. Vous venez écailler cette neurasthénie qui cerne de bistre un regard turpide et vicié, tapant très en dessous des ceintures crantées de certitudes.

Et patatras, badaboum, tsoin-tsoin, Céline Sallette vous apparaît en strict inverse de ce que l’écran diffusait de ses névroses supposées au parfum éventé de tubéreuse. Dans le civil, Céline Sallette est une charmante luronne, au bagout qui débagoule son empathie pour la Terre entière, une force qui va et qu’on sent prête à fracasser le nez de qui voudrait l’enfermer dans le couvent des délicatesses et des maniérismes. Remarquée chez Bonello, Garrel et Audiard, l’actrice qui est l’un des personnages des Revenants, l’ambitieuse série de Canal + dont la diffusion vient de débuter, est une conviviale à la rasade allègre, une hospitalière qui botte le train aux évanescences languides. Laurent Laffargue, metteur en scène de théâtre et père de sa fille, Alice, 2 ans, la décrit ainsi : «Au quotidien, Céline est une joyeuse nature, quelqu’un d’optimiste. Elle n’a rien de cyclothymique, ni de dépressif.» Et Laffargue de poursuivre : «Côté scène, elle joue génialement le mystère mais pourrait tout aussi bien exceller dans la comédie. Elle a un registre varié. Elle ne se contente pas d’une seule note, d’une seule tonalité.»

Elle reçoit en chaussettes noires, insistant pour qu’on ne fasse pas de même, le sol en ayant vu d’autres. D’une main négligente, elle remonte de temps à autre, un jean mal (...)

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