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Béji Caïd Essebsi, premier président de la Tunisie élu démocratiquement

Béji Caïd Essebsi le 24 décembre 2014 à Tunis.

Il a officiellement pris ses fonctions mercredi, promettant d'être «le président de tous les Tunisiens».

Béji Caïd Essebsi, 88 ans, a pris mercredi ses fonctions de président de la Tunisie, devenant le premier chef de l’Etat élu démocratiquement de l’histoire du pays, quatre ans après la révolution qui déclencha le Printemps arabe. Dans un bref discours après avoir prêté serment devant le Parlement, le nouveau chef de l’Etat a promis d'«être le président de tous les Tunisiens et Tunisiennes», appelant au «consensus entre les partis politiques et les composantes de la société civile». «Il n’y a pas d’avenir pour la Tunisie sans la réconciliation nationale», a-t-il ajouté, alors que nombre de ses détracteurs et acteurs de la révolution de 2011 s’inquiètent de la présence d’anciens cadres du parti du président déchu Zine El Abidine Ben Ali parmi ses proches.

Béji Caïd Essebsi a remporté le 21 décembre avec quelque 55% des voix le deuxième tour de la présidentielle face au président Moncef Marzouki. Les deux hommes se sont retrouvés en fin de matinée au palais présidentiel de Carthage pour une cérémonie de passation. Souriants, ils se sont embrassés devant les caméras de télévision. Quelques instants après, Moncef Marzouki a quitté la présidence.

Béji Caïd Essebsi est ainsi devenu le premier chef de l’Etat démocratiquement élu. Avant lui, le père de l’indépendance, Habib Bourguiba, et Ben Ali avaient recours au plébiscite et à des élections truquées. Moncef Marzouki a pour sa part été élu par une Constituante, à la faveur d’un accord politique avec les islamistes d’Ennahda.

L’une des premières tâches du nouveau président sera de charger sa formation politique de constituer un gouvernement avec un Premier ministre à même d’obtenir une majorité au Parlement, son parti ayant remporté les législatives en octobre mais ne disposant pas de majorité absolue avec 86 sièges sur 217. Il devra pour cela notamment composer tant bien que mal avec Ennahda (69 députés), deuxième (...)

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