Bygmalion : Copé célèbre son «innocence», Sarkozy doit encore démontrer la sienne

Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé au siège de l'alors UMP, en décembre 2014.

A l'issue de son audition par les juges, le maire LR de Meaux n'est pas mis en examen. Ce qui renforce le soupçon d'un dépassement massif des dépenses de campagne par l'ex-chef de l'Etat.

Moins l’un sera coupable, plus l’autre le sera. Sorti sans mise en examen de son audition par les juges chargés de «l’affaire Bygmalion», Jean-François Copé a dit lundi son «immense soulagement». Cette «innocence», si elle devait se confirmer, renforce mécaniquement le soupçon d’une falsification des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.

Depuis que Libération a révélé, le 14 mai 2014, que plus de 18 millions d’euros de fausses factures avaient été payés par l’UMP à la société Bygmalion au printemps 2012, deux hypothèses s’affrontent.

La première serait que les fonds détournés ont essentiellement servi à financer un colossal dépassement du plafond de dépenses autorisées (22,5 millions) lors de la dernière campagne électorale de Nicolas Sarkozy. La seconde affirme qu’une bande d’escrocs de haut vol aurait profité de cette campagne présidentielle pour dévaliser les caisses de l’UMP. Sur les 13 personnes mises en examen dans cette affaire, beaucoup sont de très proches de Copé : son ex-directeur de cabinet à l’UMP, Jérôme Lavrilleux, ainsi que les dirigeants de Bygmalion, Bastien Millot et Guy Alvès.

La première explication est celle qu’avait exposée Lavrilleux lors de sa fameuse cérémonie des aveux, sur le plateau de BFMTV. Selon lui, la campagne présidentielle de 2012 était une «locomotive folle» : Sarkozy devait gagner à tout prix, c’est pourquoi sa campagne aurait coûté deux fois plus que ce qui a été déclaré. L’autre hypothèse est celle que défend mordicus Nicolas Sarkozy. Il jure que ses dépenses sont restées dans les clous et que la thèse d’une explosion incontrôlée est tout simplement «une farce». «Jamais je n’ai trahi la conscience des Français, si j’avais eu le moindre doute, je ne serais pas revenu», affirmait-il encore jeudi soir sur France 2.

«Effet (...)

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