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"Son but, c'est de détruire la République": Éric Dupond-Moretti charge Jean-Luc Mélenchon

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, le 22 janvier 2023 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, le 22 janvier 2023 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Alors que les manifestations se multiplient contre la réforme des retraites et qu'Emmanuel Macron n'a toujours pas reçu les syndicats pour discuter de l'âge légal de départ, Éric Dupond-Moretti se refuse à qualifier de crise la situation actuelle, et en profite pour charger Jean-Luc Mélenchon. "Rien n’est plus grave que les déclarations incendiaires qui veulent foutre en l’air nos institutions", dénonce le ministre de la Justice dans les colonnes du Parisien.

Selon lui, le tribun de La France insoumise "met de l’huile sur le feu partout en expliquant que nous sommes dans une démocratie dévoyée, dans un État policier."

"Son but, c’est de détruire la République, qu’il ne supporte pas", dénonce le garde des Sceaux.

"Vous vous souvenez de ce député LFI qui posait avec le pied sur un ballon à l’effigie d’Olivier Dussopt? Et cet autre qui l’a traité d’assassin?", demande le ministre, en référence aux polémiques qui ont rythmé l'examen de la réforme des retraites à l'Assemblée nationale.

"Ce ne sont pas les syndicats qui font la loi"

L'ancien candidat de La France insoumise à l'élection présidentielle proposait, dans son programme, la mise en place d'une Assemblée constituante pour passer à la VIème République et mettre fin à plusieurs dispositions de la Vème, dont le 49.3.

Un article de la Constitution que le ministre de la Justice défend, quand Jean-Luc Mélenchon dénonce un "coup de force" du gouvernement. "Le 49.3 est justement là dans l’hypothèse où il n’y a pas la majorité. C’est à cela qu’il sert. Alors parler de démocratie dévoyée, non", répond Éric Dupond-Moretti.

Le ministre charge aussi les syndicats, estimant que ce "ne sont pas eux qui font la loi" et assure que "la boussole est institutionnelle, constitutionnelle."

"S’il y a des dérives, l’IGPN est saisie et la justice fait son travail"

Interrogé sur l'alerte émise par le Conseil de l'Europe sur "l'usage excessif de la force" ces derniers jours en France dans les manifestations, Éric Dupond-Moretti prend la défense des policiers, estimant qu'il ne faut "pas du tout" dissoudre la BRAV-M.

"Juste après les attentats du 13 novembre 2015, tout le monde voulait embrasser les flics. Maintenant, on leur vomit dessus. Ça suffit! Et s’il y a des dérives, l’IGPN est saisie et la justice fait son travail", lance-t-il.

En 2021, selon l'Indice de la démocratie publié par The Economist, la France était "démocratie imparfaite." Elle est redevenue une "démocratie à part entière" l'année dernière (avec un indice de 8,07/10) mais reste classée à la 22e place, derrière le Chili, l'Uruguay ou encore Maurice.

Article original publié sur BFMTV.com