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Burundi : «Quelles élections peut-on avoir si on massacre les opposants ?»

A Bujumbura, pendant les funérailles du leader du parti Union pour la paix et la démocratie, Zedi Feruzi, assassiné samedi.

L’opposition burundaise a rompu les discussions avec le régime après que Zedi Feruzi, figure de la contestation, a été abattu par des hommes non identifiés.

«Ils peuvent tous nous tuer, mais nous n’abandonnerons pas. Nous n’avons plus peur de mourir.» Rodriguez (1), un jeune homme coiffé de dreadlocks, défile, avec plusieurs milliers de personnes, dans les rues de Ngagara, un des foyers de la contestation qui se poursuit depuis un mois à Bujumbura. «C’est le Président qui est responsable de ces meurtres et des intimidations. Il est prêt à tout pour conserver son poste», dit-il.

La procession silencieuse porte le cercueil de Zedi Feruzi, opposant burundais abattu samedi soir à quelques mètres de son domicile, dans ce quartier populaire de la capitale. Zedi Feruzi était le président d’un petit parti d’opposition, l’Union pour la paix et la démocratie. Il était aussi l’un des meneurs de la campagne contre le troisième mandat du Président, Pierre Nkurunziza, candidat à l’élection présidentielle du 26 juin. Il rentrait chez lui, à pied, accompagné de ses gardes du corps, lorsqu’il a été tué de plusieurs balles par des hommes non identifiés. Un de ses protecteurs est également mort, et un journaliste burundais qui se trouvait avec eux a été blessé.

Selon des témoins, quatre assaillants seraient sortis d’une voiture armés de fusils automatiques. «Ils portaient des uniformes de la garde présidentielle», affirme Abdul Nsengiyimva, un voisin qui dit avoir assisté à la scène. La capitale burundaise vit au rythme des rumeurs et des témoignages difficilement vérifiables. «Nous avons crié, mais cela ne les a pas arrêtés. Ils ont tiré plusieurs fois, puis l’ont achevé d’une balle dans la tête», explique-t-il en pointant du doigt une large tache de sang sur la route.

Bâtons. Au sein du cortège, qui passe au milieu des cendres et des débris de barricades érigées les jours précédents, des slogans écrits sur des panneaux de carton expriment la colère de la foule : «Stop aux tueries»,«Non (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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