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Burundi : mort du bras droit de Nzurunziza

En juillet 2013, le général Adolphe Nshimirimana, tué ce dimanche matin à Bujumbura.

Le général Adolphe Nshimirimana, ancien chef de la sécurité intérieure, a été tué dimanche matin à Bujumbura.

Les téléphones sonnent, les voix sont d’abord incrédules, puis fébriles. C’est l’agitation parmi les Burundais en exil dans la capitale rwandaise, Kigali. Le général Adolphe Nshimirimana, bras droit du président, Pierre Nkurunziza, et ancien chef de la sécurité intérieure, a été tué dimanche matin à Bujumbura. Son véhicule, à bord duquel il circulait avec ses gardes du corps, a été la cible d’une roquette et de tirs dans le quartier de Kamenge, dans le nord de la capitale burundaise.

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Certains peinent à cacher leur joie à l’annonce de la disparition de ce maillon fort de l’arsenal répressif du pouvoir. Mais les réactions sont prudentes. «Le général Adolphe était l’une des bêtes noires de tous ceux qui se sont opposés au troisième mandat du président Nkurunziza, reconnaît Vital Nshimirimana, président du Forum pour le renforcement de la societé civile (Forsc), un mouvement de défense des droits de l’homme. Mais nous ne pouvons que regretter l’assassinat, en pleine rue, d’un citoyen burundais. Le gouvernement montre encore une fois son incapacité à assurer la sécurité dans le pays.»

Un «message fort» envoyé à Nkurunziza

De Kigali à Bujumbura, la machine à rumeurs s’emballe. «Les rebelles se sont infiltrés», lâche un journaliste burundais. Des militaires en exil avaient annoncé un changement de mode opératoire, après une tentative manquée de coup d’Etat au mois de mai. «Toutes ces actions dans le pays, nous en sommes à l’origine, avait déclaré récemment un général putschiste dans une interview donnée à une chaîne de télévision kényane, en évoquant des attaques à la grenade à Bujumbura. Et nous allons les intensifier, jusqu’à ce que Nkurunziza comprenne que nous sommes là pour lui faire accepter par la force de laisser tomber son troisième mandat.» D’autres évoquent des tensions au (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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