Burundi: une journaliste libérée de prison mais un climat qui reste hostile à la presse selon RSF

La journaliste burundaise Floriane Irangabiye a été libérée vendredi 16 juillet, deux jours après avoir été graciée par le Président Evariste Ndayishimiye. Elle avait été condamnée à dix ans de prison en janvier 2023 pour « atteinte à la sécurité intérieure de l'État ». Depuis le Rwanda où elle vivait en exil, elle animait une émission politique au sein d'une radio critique du pouvoir burundais. De retour dans son pays, elle avait été arrêtée par les services de renseignement en août 2022. Malgré cette grâce présidentielle, la liberté de la presse et la liberté d'expression sont encore loin d'être acquises au Burundi, selon plusieurs associations.

À sa sortie de prison, Floriane Irangabiye a remercié le président Ndayishimiye pour son « geste louable et noble », a-t-elle dit, ainsi que l'Union européenne qui a « tout fait » selon elle « pour que ce jour arrive ».

Mais pour Armel Niyongere, président de l'association Action chrétienne contre la torture au Burundi, cette libération n'est pas suffisante.

« Il est crucial que cet élan se poursuive avec la libération d'autres personnes détenues arbitrairement, y compris les prisonniers politiques. Il est essentiel que la communauté internationale et les partenaires du Burundi ne se contentent pas de célébrer ses libérations, mais qu'ils exercent une pression constante pour prévenir les arrestations arbitraires à venir. »

Un environnement hostile aux journalistes

Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique de Reporters sans frontières, décrit, lui, un environnement hostile aux journalistes au Burundi.


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