Publicité

Burkini: droite et extrême droite réclament à nouveau davantage d'encadrement

Une baigneuse en burkini sur la plage de Carras, à Nice, le 26 août 2016 - Jean-Christophe MAGNENET © 2019 AFP
Une baigneuse en burkini sur la plage de Carras, à Nice, le 26 août 2016 - Jean-Christophe MAGNENET © 2019 AFP

Droite et extrême droite ont demandé à nouveau jeudi davantage d'"encadrement", via une loi, sur le port du burkini dans les piscines, après la suspension mercredi de l'autorisation à Grenoble du port du burkini dans les piscines municipales.

Le nouveau règlement des piscines, porté par la majorité du maire écologiste de Grenoble Eric Piolle, devait initialement entrer en vigueur le 1er juin. Le tribunal administratif de la ville en a suspendu la disposition autorisant le port du burkini, estimant qu'il portait "gravement atteinte au principe de neutralité du service public".

876450610001_6306830665112

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est immédiatement félicité d'une "excellente nouvelle". Eric Piolle, lui, a annoncé que la ville ferait "appel devant le Conseil d'État".

Le Pen veut "l'interdire définitivement"

Pour Marine Le Pen (RN), le burkini est un "habit de propagande islamiste". "Nous restons vigilants et nos députés proposeront une loi pour l'interdire définitivement", a tweeté la finaliste de la présidentielle.

Devant la presse à Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime), en marge d'un déplacement dans la campagne des législatives, Marine Le Pen a insisté: "Les candidats de Nupes (alliance LFI-EELV-PS-PCF) n'ont strictement rien compris au problème et au danger". Le burkini "est la continuation de revendications qui ne cesseront pas", selon elle.

"Les islamistes veulent nous conquérir et la gauche en est complice aujourd'hui", a aussi dénoncé sur France 2 Jordan Bardella, président du RN. "Il faut évidemment une grande loi" et "cela fait partie des sujets que nous porterons à l'Assemblée nationale" après les législatives de juin, a-t-il ajouté.

"C'est la porte ouverte à tout"

Pour sa part, le président de LR Christian Jacob a estimé sur RTL qu'"utiliser les services publics comme la piscine pour faire valoir des préoccupations religieuses, c'est la porte ouverte à tout".

"On est dans le monde des islamogauchistes, des communautaristes", a-t-il poursuivi, plaidant pour "encadrer par la loi" le port du burkini.

Le député LR Eric Ciotti avait déposé en mai une proposition de loi visant à interdire le burkini dans les piscines publiques au nom de la laïcité. Christian Jacob "souhaite qu'on la reprenne".

Du côté de la majorité, le député Pierre-Yves Bournazel (Horizons), proche de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, a aussi considéré sur Radio J que "le burkini n'est pas la meilleure promotion de l'égalité entre les femmes et les hommes". Les piscines publiques sont "un lieu de neutralité" et "si c'était nécessaire, la loi devra trancher".

Article original publié sur BFMTV.com