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Burkini à Grenoble : Gérald Darmanin accuse le maire Éric Piolle d'avoir "joué au pyromane"

Le ministre de l'Intérieur ne cache pas sa satisfaction après la suspension du texte autorisant le port du burkini dans les piscines de Grenoble.

Une réponse cinglante. Au lendemain de la suspension de la mesure autorisant le port du burkini dans les piscines de Grenoble par le tribunal administratif, Gérald Darmanin règle ses comptes avec le maire Éric Piolle.

"C’est une victoire de la République, de la laïcité et du droit. M. Piolle a joué au pyromane en utilisant le communautarisme. Le droit lui a rappelé qu’il a des obligations comme élu et qu’il a porté atteinte à la loi", déclare-t-il dans Le Parisien, en faisant référence à la loi sur le séparatisme votée en 2021.

"La République s'est protégée"

Il a également profité de l'occasion pour attaquer "la droite identitaire et l'extrême droite" pour ne pas avoir voté en faveur de ce texte. "Ils feraient donc mieux de s'excuser", estime le ministre de l'Intérieur, alors qu'une partie de l'opposition demande une loi explicite contre le burkini.

Il assure que le fait que le burkini ne concerne qu'une poignée de cas en France n'est pas une raison pour l'autoriser. "La République s’est protégée contre quelques personnalités communautaristes. On a les arguments pour attaquer les décisions ineptes de M. Piolle sans viser l’immense majorité des gens qui exercent leur foi. C’est la provocation communautariste qui a été sanctionnée", affirme Gérald Darmanin.

Le ministre annonce par ailleurs qu'il comptait faire étudier par tous les préfets la situation au niveau local. "Toute délibération contraire à la laïcité sera déférée devant le tribunal administratif", précise-t-il, répondany notamment à une question sur le cas de Rennes, où une piscine ne s'oppose pas explicitement au burkini.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Grenoble : la justice suspend le burkini