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Les Burkinabés marchent contre Monsanto

Marche anti-Monsanto à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 25 mai 2015.

Des centaines de personnes se sont réunies à Ouagadougou samedi pour dénoncer l'usage des OGM, très répandu dans le pays.

Ils veulent «virer Monsanto» comme ils ont «viré Blaise». Entre 1 000 et 1 500 personnes, selon les organisateurs, paysans, agronomes ou membres de la société civile, se sont rassemblées pour une marche samedi matin à Ouagadougou, dans le cadre de la journée mondiale de résistance aux OGM (organismes génétiquement modifiés), qui coordonnait plus de 400 marches dans le monde. Depuis 2008, le Burkina Faso est le seul pays de la région à cultiver du coton transgénique en plein champ.

Certes, la place de la Révolution, au cœur de Ouaga, en a vu d’autres. Notamment, les manifestations monstres des 30 et 31 octobre 2014, qui sont venues à bout des 27 ans de règne de l’ancien président Blaise Compaoré. Cette mobilisation-là est bien plus modeste, mais c’est «une réussite», se félicitent les organisateurs, réunis au sein du Collectif citoyen pour l’agro-écologie. «Ma santé oui, Monsanto non», lit-on sur les t-shirts rouges des manifestants, qui ont bravé un soleil de plomb et 42 degrés, pour défendre la souveraineté alimentaire du pays.

«C’est quoi OGM ?», s’enquiert un passant auprès d’un manifestant. «Il y a un vrai manque d’information : les OGM ont été introduits en douce, sans concertation», raconte Ousmane Tiendrébeogo, à la tête du Syndicat national des travailleurs de l’agropastoral (Syntap), seul syndicat paysan anti-OGM, et aujourd’hui député du Conseil national de transition du pays. Aujourd’hui, la grande majorité (73%) du coton produit au Burkina Faso, premier producteur de cet or blanc en Afrique (710 000 tonnes lors de la dernière campagne), est OGM. Et des expérimentations sont en cours sur le maïs.

Des promesses de rendement en hausse

D’abord testé en 2003, mis au point grâce à des financements de l’agrosemencier américain Monsanto, le coton Bt (pour Bacillus thuringiensis) a été accueilli à bras ouverts par le régime de Compaoré, qui (...)

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