Le Burkina va demander au Maroc l'extradition de Compaoré

Le président burkinabè déchu Blaise Compaoré, le 26 juillet 2014 à Ouagadougou.

Le président burkinabè déchu a fui son pays le 31 octobre dernier, après 27 années au pouvoir.

Le Burkina va demander au Maroc l’extradition du président déchu Blaise Compaoré, a annoncé jeudi le Premier ministre de la transition, Isaac Zida, ajoutant que le dossier Sankara, considéré le «Che Guevara africain» serait «entièrement rouvert» et «la justice rendue».

«Nous allons demander au Maroc de mettre le président Compaoré à la disposition de la justice burkinabé», a déclaré Isaac Zida lors d’une rencontre avec la presse nationale dans son bureau dans la capitale du Burkina. Blaise Compaoré a fui son pays le 31 octobre pour se réfugier en Côte d’Ivoire avant de rejoindre le Maroc le 20 novembre. Le président déchu avait pris le pouvoir 27 ans plus tôt lors d’un coup d’Etat contre son prédéceseur Thomas Sankara, mort assassiné.

Le Premier ministre burkinabé, le lieutenant-colonel Isaac Zida, a également annoncé que le dossier du président Thomas Sankara (1983-1987) sera «entièrement rouvert» et que «justice sera rendue», 27 ans après le coup d’Etat qui a emporté le «père de la révolution» burkinabè.

«La poursuite des présumés coupables (dans l’assassinat du président Thomas Sankara) va être entreprise», a-t-il déclaré. «Le dossier (Sankara) sera entièrement réouvert et la justice sera rendue», a ajouté le lieutenant-colonel Zida qui s’était emparé du pouvoir après le départ du président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir après 27 ans de règne sans partage par un soulèvement populaire.

Le capitaine Thomas Sankara a été assassiné le 15 octobre 1987 lors d’un coup d’Etat qui a porté au pouvoir son ami et frère d’armes Blaise Compaoré.

Lors de sa prise de fonction, le président de la transition Michel Kafando a annoncé que la tombe présumée du capitaine Sankara sera ouverte en vue d’effectuer des tests ADN pour déterminer si c’est bien son corps qui repose au cimetière de Dagnoên (est de la capitale) car des milliers de partisans de l’ancien dirigeant et sa famille doutent (...)

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