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Le Bundestag valide le délai accordé à la Grèce

Finances . A rebours de l’opinion publique allemande, les députés ont voté pour l’extension du plan d’aide.

L’issue du vote ne faisait aucun doute. Le Bundestag a adopté vendredi à une large majorité l’extension du programme d’aide à la Grèce négocié par les ministres des Finances de la zone euro mardi. Mais les réticences face à Athènes sont de plus en plus fortes en Allemagne, surtout dans le camp conservateur. On s’attendait à 22 votes contre et 5 abstentions. Ce sont finalement 32 députés qui ont exprimé leur défiance, tandis que 13 se sont abstenus.

Hostiles. «Regardez Tsípras. Regardez Varoufakis. Vous leur achèteriez une voiture d’occasion ? Si votre réponse est non, alors votez non aujourd’hui», a osé le député CDU Klaus-Peter Willsch. Face aux attaques de son propre camp, le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, qui ne cache pas son hostilité envers le nouveau pouvoir à Athènes, a mis tout son poids dans la balance : «La décision de prolonger l’aide à la Grèce n’est pas facile pour moi non plus, a-t-il concédé. Mais je demande à chaque député de ne pas la désapprouver car nous causerions à notre peuple et à notre avenir de trop gros dégâts. L’Allemagne a une responsabilité particulière en Europe : tout faire pour qu’elle reste unie. Les Grecs, de leur côté, doivent tenir leurs engagements. L’accord présent ne porte pas sur de nouveaux milliards, mais sur un délai supplémentaire.»

Les déclarations du nouveau gouvernement grec, perçues comme hostiles, ne facilitaient pas la tâche de Schäuble. «Les Grecs piétinent la solidarité des Européens», s’est-il agacé à plusieurs reprises. Seuls 21% des Allemands soutiennent l’extension de l’aide à Athènes. 71% estiment, selon un sondage paru vendredi, que la Grèce ne parviendra pas à respecter ses engagements.

Chaque jour, le Bild Zeitung tire à boulets rouges sur Athènes. «Non, pas de nouveaux milliards pour ces Grecs avides !» titrait jeudi le quotidien populaire conservateur, appelant ses lecteurs à lui envoyer (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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