Bully-les-Mines : le squelette n’est pas celui de Fatima Abdesselam-Tani

Il aura fallu attendre plus deux mois, depuis 20 juin et la découverte d’ossements à Bully-les-Mines (Pas-de-Calais). Les résultats d’analyses ADN sont tombés vendredi 6 septembre : « le squelette n’est pas celui de Fatima Abdesselam-Tani », indique le procureur de la République de Béthune.

La dent manquante et les boutons

Fredera Abdesselam-Tani, la sœur de Fatima, jeune infirmière de 25 ans, disparue le 4 juillet 1967, y a cru pourtant. De tout son cœur. Au cours de l’été, elle racontait à Paris Match un souvenir de sa sœur aînée. « Elle disait : « Ma petite fée, je vais te faire un tour de magie, regarde bien. » Fatima mâchouillait comme sur un chewing-gum. « Abracadabra ! » Elle souriait de toutes ses dents… moins une ! Je me demandais si elle avait avalé sa dent ! Puis elle me disait : « Attends ! Elle remastiquait, disait à nouveau « Abracadabra », et la dent était revenue ! » »

Cette scène a plus de 60 ans. Pourtant, quand Fredera Abdesselam-Tani a vu le squelette déterré le 20 juin, par un archéologue sur le site de la future piscine municipale de Bully-les-Mines, ce tour de passe-passe lui est apparu comme s’il datait d’hier. Car sur la dépouille, il manque une dent. « Et puis, il y a les boutons que m’a montrés la crim’de Lille, ce sont ceux de la jupe vert pâle qu’elle portait ce jour-là, une robe avec trois plis devant, trois plis derrière », insistait alors Fredera.

Son espoir était si grand que sa déception ne peut être qu’immense aujourd’hui. La science ...


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