Budget: Yaël Braun-Pivet estime que seuls les "compromis" permettront d'éviter une censure
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, se montre "optimiste" dans les colonnes du Parisien ce samedi 25 janvier alors que le budget doit faire son retour au Palais-Bourbon cette semaine.
Après que le projet de loi de finances pour 2025 ait été confortablement adopté par le Sénat ce jeudi en première lecture, l'examen budgétaire doit se poursuivre ce jeudi avec la réunion d'une commission mixte paritaire composée de sept sénateurs et de sept députés chargés d'aboutir à un texte de compromis.
"Il faut que l’Assemblée puisse aussi remodeler la copie du Sénat, ce sera le travail de la commission mixte paritaire", estime la députée Ensemble pour la République des Yvelines, se disant "optimiste sur (leur) capacité à trouver un bon accord".
"Nous n’avons pas le luxe d’échouer. L’absence de budget est un coût quotidien", a-t-elle ajouté.
Depuis le mois d'octobre, la France est dépourvue de projet de loi de finances pour 2025. Le budget, initié par Michel Barnier au mois d'octobre, rejeté par l'Assemblée nationale en première lecture et suspendu après la censure de l'ex-Premier ministre a finalement été repris par François Bayrou, qui fait face à son tour à la menace d'une censure en cas d'une utilisation prochaine du 49.3.
"Il y a un chemin pour l’éviter, celui du compromis"
Mais pour Yaël Braun-Pivet "il y a un chemin pour éviter cette censure": celui du "compromis". "Je sais que le gouvernement s'y emploie", a-t-elle déclaré estimant que "les Français exigent" qu'ils se "dépassent afin de trouver des compromis et des majorités".
Avant d'ajouter: "Tout dépend des réformes qui seront menées. Le gouvernement Bayrou a toutes ses chances s’il arrive à trouver ce chemin. C’est la raison pour laquelle je demande un calendrier des réformes, pour que les parlementaires puissent travailler en amont".
Particulièrement ciblées par la gauche: les multiples coupes budgétaires supplémentaires ajoutées ces derniers jours par le gouvernement Bayrou. Des centaines de millions d'euros en moins pour l'écologie, le logement, l'aide au développement ou le sport... Si le Parti socialiste n'a pas voté la première motion de censure visant le Premier ministre François Bayrou, il accentue la pression.
Yaël Braun-Pivet s'est elle-même dit "gênée" auprès du Parisien des "nombreuses coupes et par la suppression de certains organismes, notamment sur le soutien aux ménages en faveur de la transition écologique, le bio et la biodiversité".