Budget des Sports : Éric Lombard confirme la baisse, malgré la position d’Emmanuel Macron
Le ministre de l’Économie refuse de maintenir le budget des Sports, mais veut discuter « du niveau de la baisse ».
POLITIQUE - Il existe deux métaphores sportives pour qualifier la position exprimée ce jeudi 23 janvier par Éric Lombard, alors que 400 personnalités se mobilisent pour éviter les coupes sur le budget dédié au sport, seulement six mois après la fin des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. On peut à la fois dire qu’il botte en touche, et qu’il reste solide sur ses appuis (budgétaires).
Interrogé sur France 2 après la prise de position d’Emmanuel Macron, qui a apporté son soutien aux athlètes remontés contre la réduction de l’enveloppe dédiée aux Sports, le ministre de l’Économie a affirmé qu’il ne renoncerait pas à faire des économies sur ce secteur. « On a entendu l’expression des sportives et des sportifs, mais vous avez compris qu’on est dans un schéma où on a beaucoup de contraintes pour faire atterrir ce budget », a répondu le locataire de Bercy, qui se dit toutefois certain que « la voix des sportifs sera entendue » par les parlementaires, qui devront trouver un accord lors d’une Commission mixte paritaire sur le Budget.
🗣️ "C'est aux parlementaires de décider de leur priorité. Je suis certain que la voix des sportifs sera entendue."
🔴 @Eric_R_Lombard, ministre de l'Économie et des Finances, revient sur la tribune des athlètes contre la baisse du budget des Sports. #Les4V pic.twitter.com/Da1EuOaBD0— Telematin (@telematin) January 23, 2025
Discussion sur « le niveau de la baisse »
Voilà pour le côté « botter en touche ». Car, sur le fond, Éric Lombard n’entend pas (du tout) maintenir l’enveloppe dédiée aux Sports. « Il faudra être attentif au niveau de la baisse », a-t-il souligné, dans un contexte où le gouvernement multiplie les coupes. Au même moment, sur RMC, la ministre des Sports a également tenté de jouer sur les deux terrains, celui de la compréhension du monde sportif, et celui de la rigueur budgétaire poursuivie par l’exécutif. « On est dans une phase de discussion et de dialogue. On est en négociation pour le bon équilibre du budget. Le sport doit prendre une part. Ma position c’est de s’en tenir à la mouture du gouvernement Barnier. 33 %, c’est beaucoup », a-t-elle justifié.
« On a un effort budgétaire collectif à faire. Le sport doit prendre sa place, toute sa place et rien que sa place, pas trop », a poursuivi la ministre, qui a subi un accueil glacial lors des vœux au monde sportif mercredi soir. Pour rappel, le gouvernement a tenté, via un amendement de dernière minute, de raboter davantage le budget des Sports, en ajoutant une coupe supplémentaire de 34 millions d’euros. Un coup de rabot (finalement refusé par les sénateurs) qui faisait passer ce budget de près de 900 millions d’euros en 2024 à quelque 600 millions d’euros. Soit un tiers de son budget, alors que le Sport représente seulement 0.2 % du budget de l’État. S’il n’est pas certain que l’addition soit aussi salée pour le monde sportif, la réduction sera, quoi qu’il en soit, réelle. Et conséquente.
À voir également sur Le HuffPost :
Pourquoi les politiques n’osent pas s’attaquer aux conditions de vie des retraités