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Budget de la Sécu : la non-compensation des mesures Gilets jaunes votée malgré les critiques d'élus En marche

C'était un débat extrêmement tendu qui a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi, vers 1 heure du matin, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Dans le cadre du débat sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale, les députés ont acté la non-compensation par l'Etat à la Sécu des mesures décidées en décembre dernier durant la crise des Gilets jaunes, malgré un front commun des oppositions très remontées contre un tel "siphonnage". Au terme d'un long débat dans une atmosphère tendue, les députés ont donné leur aval à l'article 3 du projet de budget de la Sécu pour 2020, qui acte cette non-compensation, par 89 voix contre 42.

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En apparence technique, l'article 3 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020 comporte une forte charge symbolique. Car l'exécutif décide par ce biais de revenir sur un principe datant de la loi Veil de 1994 qui prévoit que l'Etat prend intégralement en charge de telles mesures.

Les finances de la Sécu dans le rouge

De quoi grever les comptes de la Sécu, mais redorer ceux des comptes publics. Or ce sont eux que Bruxelles scrute pour voir si la France respecte ses obligations au regard des critères de Maastricht.

La conséquence pour le déficit de la Sécurité sociale est immédiate : celui-ci plongera à 5,4 milliards d'euros en 2019 et 5,1 milliards l'an prochain. Cette dégradation est certes en partie due à des prévisions trop optimis...


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