"Un budget redoutable": Philippe estime qu'une absence de vote "n'est pas un scénario impossible"
Depuis Reims, où se déroulent les journées parlementaires de rentrée du parti Horizons, Édouard Philippe estime que "nous arrivons (...) à un moment de très grande fragilité".
Invité de BFMTV ce mercredi 11 septembre, le maire du Havre, désormais candidat à l'élection présidentielle de 2027, estime que l'impossibilité d'un vote sur le budget puis un scénario avec des taux qui explosent et des attaques sur les marchés financiers "n'est pas impossible".
"Un budget redoutable à construire"
"Cette fragilité, liée au niveau de la dette, est renforcée par l'instabilité politique qui résulte de ces élections législatives et par les tensions parce que nos partenaires ne nous verraient pas prendre les mesures qu'ils attendent en matière de sérieux", précise-t-il.
Selon Édouard Philippe, le vote du projet de loi de finances (PLF) pour 2025 est "un budget redoutable à construire".
Ce budget sera l'un des dossiers prioritaires du futur gouvernement du nouveau Premier ministre Michel Barnier. Ce projet de loi doit être déposé au Parlement au plus tard le premier mardi d'octobre, soit le 1er octobre cette année.
Jusqu'à présent, c'est le gouvernement démissionnaire qui a tenté de définir un budget pour l'année prochaine, en plein dérapage du déficit - 5,6% pour 2024 contre 5,1% prévus initialement.
L'ex-Premier ministre Gabriel Attal avait proposé un statu quo par rapport au PLF précédent, à 492 milliards d'euros, avec quelques réaffectations de crédits, de la Transition Écologique vers la Défense, notamment. Le risque de taux, s'il ne peut être exclu, semble contrôlé: depuis la dissolution, l'écart entre les taux d'emprunt allemand et français, le spread, a augmenté sans pour autant s'envoler comme le craignait une partie des économistes et de classe politique. Il était par exemple beaucoup plus élevé pendant la crise des dettes souveraines, en 2012/2013.