Budget : les Républicains comptent sur Marine Le Pen
Laurent Wauquiez l’a dit. Michel Barnier « aura le soutien très clair de tous [ses] parlementaires ». Qu’elle semble loin l’opposition dure à Emmanuel Macron qu’entendaient incarner Les Républicains. Tout comme leur plus récent « soutien sans participation », conditionné à la reprise pleine et entière de leur « pacte législatif » et ses lignes rouges : ni hausses d’impôts, ni baisse des pensions de retraite.
À lire aussi Éric Ciotti : « Je ne regrette rien »
Les temps changent. À vive allure. Il s’agit désormais pour le patron des Républicains sinon de négocier, du moins d’arrondir les angles avec ses futurs alliés centristes - il n’est pas exclu que LR siège, à terme, dans la majorité. Car la nomination de Michel Barnier offre des perspectives nouvelles au « canal historique » : une politique ancrée à droite - sécuritaire et anti-immigrationniste - et quelques maroquins ministériels pour les cadres les plus en vue.
Alliances de circonstances
À charge, pour cet étonnant attelage, de gouverner. Et de structurer un projet de loi de finances viable et consensuel, recueillant la mansuétude du plus grand nombre de parlementaires, de droite comme de gauche. Eu égard à un trésor public exsangue et une trajectoire budgétaire accidentée. Après tout, la France n’est-elle pas sous le coup d’une procédure pour déficit excessif - bien au-delà des 3 % réglementaires - décidée par Bruxelles ?
Ce n’est pas possible de reprendre le pacte législatif en entier, on en est bien ...