Bruno Retailleau soutenu par François Fillon pour la présidence des Républicains

Francois Fillon et Bruno Retailleau à La Baule, en septembre 2016.
JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP Francois Fillon et Bruno Retailleau à La Baule, en septembre 2016.

JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

Francois Fillon et Bruno Retailleau à La Baule, en septembre 2016.

POLITIQUE - « Ami fidèle » de l’ancien Premier Ministre, Bruno Retailleau peut compter sur le soutien de François Fillon dans la lutte à venir pour la présidence des Républicains. Au lendemain de l’officialisation de sa candidature, le Vendéen a reçu la bénédiction du Sarthois.

Bruno Retailleau a « des convictions solides, une expérience » et il a « démontré au Sénat sa capacité de rassemblement et son sens de l’intérêt général », estime ce samedi 3 septembre François Fillon sur Twitter. Ce qui fait de lui le candidat idéal pour « conduire le renouveau des Républicains », selon l’ancien chef de gouvernement qui n’avait pas hésité à confier au sénateur vendéen les rênes de son micro parti « Force Républicaine » avant de quitter la vie politique.

En officialisant sa candidature, Bruno Retailleau s’est posé comme l’homme du rassemblement, face à un Éric Ciotti tenant d’une droite plus droitière et donc plus clivant et un Aurélien Pradié - toujours pas candidat à ce stade - représentant d’une droite sociale. Il assure cependant n’être « candidat contre personne » et défend « la légitimité » de ces deux adversaires, déclaré et pressenti.

« Beaucoup m’ont demandé de me présenter »

Pour autant, et il ne s’en cache pas, Bruno Retailleau, s’estime lui aussi très légitime. « En l’absence » de Laurent Wauquiez, « beaucoup m’ont demandé de me présenter », assure-t-il en annonçant sa candidature dans Le Figaro le 2 septembre. Sa liste de soutien s’allonge en effet régulièrement. Elle compte déjà l’eurodéputé François-Xavier Bellamy, ainsi que le conseiller d’Île-de-France Othman Nasrou, proche de Valérie Pécresse. Les deux ont envisagé une candidature, avant de se ranger derrière le chef de groupe au Sénat.

Plus fort encore est le soutien de son collègue Gérard Larcher, président de la Chambre haute et figure des Républicains. « Bruno Retailleau a toutes les qualités pour présider notre mouvement », affirmait Larcher au début de l’été, lui donnant même son feu vert pour diriger le parti sans pour autant renoncer à son poste parmi les sénateurs. Au Palais du Luxembourg, le nom de Bruno Retailleau fait sans surprise plus consensus que celui d’Éric Ciotti, selon Public Sénat.

Des jeunes LR derrière Ciotti

Bruno Retailleau « a l’habitude de faire la synthèse entre les différentes composantes de la droite », a ainsi salué Stéphane Le Rudulier, sénateur des Bouches-du-Rhône et qui fut portant le porte-parole d’Éric Ciotti pendant la primaire de la droite. Désormais acquis à la cause Retailleau, Le Rudulier reproche à son ancien candidat un « manque d’expérience » dans le « management parlementaire ».

L’élu des Alpes-Maritimes n’en reste pas moins un adversaire de poids. Personne, chez LR, n’oublie qu’il a fini deuxième de la primaire en décembre, avec 39 % des voix au second tour face à Valérie Pécresse. Pour ce nouveau combat, il est déjà assuré du soutien de centaines de Jeunes Républicains, dont leur président Guilhem Carayon. Éric Ciotti, « homme aux multiples facettes, saura réinsuffler au parti Les Républicains un fort dynamisme des idées et une force certaine pour les défendre », assurent-ils dans une tribune signée par 519 membres le 2 septembre. Jean Leonetti, maire d’Antibes, a aussi choisi de soutenir son collègue du Sud.

Éric Ciotti et Bruno Retailleau ne sont pas seuls dans la course. Le maire d’Orléans Serge Grouard, partisan d’un accord de gouvernement avec Emmanuel Macron, a aussi déposé sa candidature. Virginie Calmels, ex-numéro 2 des LR revenue en politique pour briguer la présidence, entend bien tenter sa chance, malgré le rejet de sa candidature par la Haute Autorité. La candidature d’Aurélien Pradié ne fait pas non plus de doute, bien qu’elle ne soit pas officialisée à ce stade. Les aspirants ont jusqu’au 2 octobre pour se manifester.

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