Bruno Retailleau regrette de "faux débats" après ses propos critiqués sur l'État de droit

Face à une polémique qui ne retombe pas, Bruno Retailleau sort du silence. Dans un communiqué de presse diffusé ce mardi 1er octobre, le fraîchement nommé ministre de l'Intérieur réagit à la crispation à gauche et dans les rangs macronistes suscitée par ses récentes déclarations sur l'État de droit et l'immigration.

Regrettant de "faux débats", il persiste et signe: "il faut regarder la réalité en face, nous le devons aux Français comme l'a rappelé Michel Barnier: le droit ne protège pas suffisamment les Français".

"Bien sûr qu'il ne peut y avoir de démocratie sans État de droit, sans que la puissance publique ne respecte le droit et les libertés. C'est là le fondement de notre République", nuance le locataire de l'hôtel de Beauvau.

Bruno Retailleau, "porte-parole du RN"

Mais pour Bruno Retailleau, qualifié après ses propos de "porte-parole du RN" par Laure Lavalette, "lorsque les textes en vigueur de garantissent plus tous les droits - à commencer par le premier d'entre eux, le droit d'être protégé -, ils doivent évoluer, dans le plein respect des institutions de notre République", ce qu'il fera "sous l'autorité du Premier ministre", Michel Barnier.

Bruno Retailleau s'est attiré les foudres de la gauche et a créé le malaise jusque dans son propre camp politique en déclarant dans le dernier numéro du Journal du dimanche que l'État de droit n'était "pas intangible ni sacré". Depuis, c'est le malaise au sein de la macronie, plusieurs personnalités politiques comme Yaël Braun-Pivet ou Elisabeth Borne, ayant ouvertement critiqué ces propos.

"L'heure n'est pas à tenir des propos clivants", avait notamment déploré l'ancienne Première ministre sur BFMTV-RMC, martelant que Bruno Retailleau "est ministre de l'Intérieur, il est maintenant en responsabilité". "Je pense que l'État de droit dans une démocratie, c'est quelque chose de sacré. Et quand on est aux responsabilités, il faut absolument avoir des propos apaisants", tranche la députée.

Article original publié sur BFMTV.com