Bruno Le Maire, critiqué sur son 5e livre en 4 ans, défend sa « passion »

Critiqué sur son 5e livre en quatre ans, Bruno Le Maire (ici en 2013 dans la bibliothèque de l’Assemblée nationale) défend sa « passion », son « besoin »
Critiqué sur son 5e livre en quatre ans, Bruno Le Maire (ici en 2013 dans la bibliothèque de l’Assemblée nationale) défend sa « passion », son « besoin »

POLITIQUE - La « fugue américaine » de Bruno Le Maire (le titre de son dernier roman) ne plaît pas à tout le monde. Le ministre de l’Économie et des Finances est critiqué par certains élus de l’opposition pour la sortie de son nouveau livre ce jeudi 27 avril, dans un contexte politique pour le moins difficile. Son cinquième en quatre ans.

Plusieurs élus se demandent effectivement comment Bruno Le Maire a trouvé le temps d’écrire son roman alors qu’il occupe le ministère crucial de Bercy. D’autres l’accusent clairement de délaisser ses missions, ou pointent son activité littéraire comme la preuve de la déconnexion du gouvernement.

« L’inflation explose, des millions de personnes n’arrivent plus à manger, remplir leur frigo, payer leur loyer. Le pays est en lutte contre la réforme des retraites. Pendant ce temps le ministre Bruno Le Maire écrit des romans », cingle par exemple l’insoumis Thomas Portes sur les réseaux sociaux en parlant de « mépris », dans le sillage d’internautes plus ou moins irrités par la sortie de ce nouveau livre. Des critiques qui ont poussé le principal intéressé à réagir.

« S’évader de la vie quotidienne, penser autrement »

Pour répondre à ses détracteurs, Bruno Le Maire défend son « besoin » d’écrire, dans un texte publié sur Twitter. « J’aime passionnément mon métier. Je suis dédié au service des Français, mais j’ai aussi appris à veiller à mon équilibre personnel », explique le numéro 3 du gouvernement pour qui « il y a deux choses qui ne sont pas négociables : passer du temps avec (ses) proches et cultiver (sa) passion. »

« Certains vont dans les musées, les cinémas, les salles de concert, les stades de foot. D’autres jardinent ou font de la randonnée. En ce qui me concerne, j’écris », poursuit le ministre, qui a déjà publié « Un éternel soleil » et « L’ange et la bête » en 2021, ou encore « Paul. Une amitié » en 2019. On compte, en tout, plus d’une dizaine de livres depuis 2004.

Une « passion » ou un « besoin » selon ses mots, « qui vaut la peine de se lever plus tôt, de se coucher plus tard » ou « d’y consacrer ses week-ends ou ses vacances » parce qu’elle lui permet de « s’évader de la vie quotidienne, de prendre du recul et de penser autrement. » Suffisant pour faire taire les critiques ?

Un peu plus tôt, Élisabeth Borne avait balayé les accusations en défendant des ministres « au travail pour les Français ». Interrogée sur l’activité littéraire de Bruno Le Maire ou Marlène Schiappa dans la matinale de France 2 ce jeudi, la cheffe du gouvernement a « assuré » qu’ils étaient « à leur tâche », « engagés », et « très mobilisé » pour ce qui est du ministre de l’Économie sur « les enjeux de pouvoir d’achat. » Et d’ajouter : « C’est ce qui m’importe. »

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