Bruit entendu à Paris: pas d'explosion, un avion de chasse passe le mur du son

Un Rafale. - AFP
Un Rafale. - AFP

Sur les coups de midi ce mercredi, un bruit, entendu dans toute la capitale et ressenti jusque dans la proche banlieue, a fait craindre une explosion à de nombreux Franciliens. Selon nos informations, il ne s'agissait en fait que du passage du mur du son par un avion de chasse, comme l'a très vite confirmé la préfecture de police.

Florence Parly, ministre des Armées, a expliqué à l'une de nos envoyées spéciales à Riga, en Lettonie où elle accompagne Emmanuel Macron, a expliqué que l'appareil avait dû passer le mur du son afin de mener une mission d'interception.

"Un aéronef en perte de contact"

Le colonel Spet, porte-parole de l'armée de l'Air et de l'espace, a précisé dans un communiqué les raisons ayant poussé l'avion de chasse à franchir le mur du son:

"Un Rafale de la permanence opérationnelle de Saint-Dizier en intervention réelle pour porter assistance à un aéronef en perte de contact a été autorisé à passer le mur du son pour rejoindre l'appareil en difficulté. Il a passé le mur du son a l'est de Paris".

L'armée a ensuite fait le récit des événements, expliquant que dans la matinée, un avion civil en route pour Saint-Brieuc avait perdu le contact avec les autorités aériennes. Le Commandement de la Défense aérienne et des opérations aériennes a alors activé la permanence opérationnelle de l'armée de l'Air.

Un Rafale exclusivement consacré à celle-ci a alors décollé de la base aérienne 113 de Saint-Dizier, pour la mission d'interception. Le Rafale a donc ultérieurement été autorisé à franchir le mur du son, franchissement qui s'est opéré en haute altitude, à 11h52, au-dessus de Créteil, dans le Val-de-Marne. L'initiative a permis de rétablir le contact avec l'avion civil.

Deux alertes

Lors d'un point presse un peu plus tard dans la journée, le porte-parole de l'armée est revenu en détails sur ce qu'il s'est passé. Il a notamment expliqué que deux alertes avaient été reçu simultanément.

"Un Rafale a décollé à 11h46 de Saint-Dizier pour aller voir ce qu'il se passait avec cet avion qui n'était plus en contact radio. Une fois décollé, il a eu l'information que le contact radio avec ce Falcon 50 était rétabli. Quelques instants plus tard, il était informé d'une deuxième perte de contact radar, cette fois avec un avion de type ERJ-145 qui devait relier Brive et Saint-Brieuc. Compte-tenu de la situation, à proximité de Paris, il fallait rapidement comprendre ce qui se passait. Donc le Rafale a eu ordre à plus de 10 km d'altitude, de passer supersonique pour rapidement intercepter cet avion", a détaillé Stéphane Spet.

Article original publié sur BFMTV.com