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Bruce Willis : sa fille Tallulah décrit à quel point la maladie de l’acteur l’a atteinte

Tallulah Willis avec son père, Bruce Willis, en 2015.
Tallulah Willis avec son père, Bruce Willis, en 2015.

FAMILLE - Voir un parent disparaître peu à peu derrière la maladie et trouver la force d’être un soutien. C’est ce que décrit Tallulah Willis, la fille de Bruce Willis et Demi Moore, dans un témoignage publié ce mercredi 31 mai dans Vogue US. Elle y aborde l’état de santé de son père, mais aussi ses propres démons et sa difficulté à confronter la réalité de la maladie.

En mars 2022, la famille de Bruce Willis annonçait en effet que l’acteur souffrait d’aphasie - une maladie qui affecte la capacité à communiquer - et devait donc mettre fin à sa carrière. Moins d’un an plus tard, en février 2023, nouveau communiqué : l’état de santé de la star s’est aggravé, il souffre d’une démence incurable.

« Un mélange d’évitement et de déni dont je ne suis pas fière »

Mais sa fille n’a pas attendu les diagnostics pour remarquer des changements chez son père, comme elle le raconte dans son témoignage. « Je savais que quelque chose n’allait pas depuis longtemps. Ça a commencé par un léger manque de réactivité que nous avons d’abord attribué à une perte d’audition liée à Hollywood : ‘Parle plus fort ! Piège de cristal a ruiné les tympans de papa.’ Plus tard, ce manque de réactivité s’est étendu, et je l’ai parfois pris personnellement, se souvient-elle. Je pensais qu’il se désintéressait de moi. »

Dans son texte, la fille de Bruce Willis et Demi Moore ne cache pas les difficultés qu’elle a eues à accepter la maladie de son père. « Je reconnais que j’ai fait face au déclin de Bruce ces dernières années avec un mélange d’évitement et de déni dont je ne suis pas fière », écrit-elle. Difficile en effet pour la vingtenaire de s’occuper de son aîné quand elle devait gérer ses propres problèmes de santé, à savoir une anorexie et des problèmes de santé mentale.

Des soucis qui l’ont longtemps empêchée de prendre toute la mesure de l’état de santé de son père. « J’étais parvenue à mettre mes sentiments pour mon père sous épidurale ; les bons sentiments n’étaient plus vraiment présents, les mauvais sentiments non plus. »

« J’essaie de bâtir des archives pour le jour où il ne sera plus là »

Il faudra attendre l’été 2021 pour qu’elle prenne pleinement conscience de l’impact irréversible de la maladie de son père. « J’étais à un mariage, et le père de la mariée a fait un discours émouvant. Tout d’un coup, je me suis rendu compte que je ne vivrais jamais un tel moment, que je ne verrai jamais mon père parler de moi adulte à mon mariage. J’étais dévastée. J’ai quitté la table du dîner, je suis sortie, et j’ai fondu en larmes dans un buisson. »

Tallulah Willis a finalement passé quelque temps dans un centre médical pour traiter ses problèmes de santé mental avant de pouvoir être présente pour son père. Elle raconte aujourd’hui son besoin de capturer chaque moment avec lui et la manière dont elle pense à son père à la fois « au présent et au passé ».

« À chaque fois que je suis dans la maison de mon père, je prends des tonnes de photos - de tout ce que je vois, de l’état des choses, écrit-elle. Je suis comme une archéologue, en quête de trésors dans des endroits auxquels je ne prêtais jamais attention avant. Tous ses messages vocaux sont sauvegardés sur mon disque dur externe. J’essaie de documenter, de bâtir des archives pour le jour où il ne sera plus là pour me faire penser à lui et à nous. »

Autrefois terrifiée à l’idée d’être « rongée par la tristesse », Tallulah Willis affirme aujourd’hui se réjouir de pouvoir enfin être un soutien pour son père. « Je sais que des épreuves sont à l’horizon, que ce n’est que le début de la douleur, mais aussi que toute cette idée selon laquelle il faut apprendre à s’aimer soi-même avant d’aimer quelqu’un d’autre : c’est vrai. »

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